HG/NC Le site académique d'histoire-géographie de Nouvelle-Calédonie

Géohistoire du tourisme dans le Pacifique et en NC (conférence)

lundi 24 février 2020.

Mercredi 11 mars 2020 – 17h – ESPE UNC

Le tourisme contemporain doit beaucoup aux îles du Pacifique. En dépit de leur modeste fréquentation et de leur touristification tardive au XXe siècle, elles ont joué un rôle essentiel dans l’évolution des pratiques et des imaginaires touristiques. Hawaï, en particulier, avec la plage de Waikiki, est le lieu incubateur des 3 S (Sea, Sand & Sun). Un nouveau rapport à l’eau, avec le bain hédonique dans une mer chaude ou le surf, et une nouvelle esthétique du corps, avec le bronzage, y apparaissent. Le bikini en découle et porte le nom d’une île micronésienne. Le Club Med va utiliser des éléments polynésiens (paréo, collier de fleurs, danse…) dans la nouvelle forme de vacances, décomplexée et en plein-air, qu’il développe dans ses villages. La Nouvelle-Calédonie a tiré peu profit de ce contexte favorable. La concentration du tourisme à Nouméa est symptomatique d’un processus post-colonial à peine engagé, la population kanak ayant peu participé à la mise en tourisme.

Jean-Christophe GAY est professeur des universités à l’IAE de Nice (université Côte d’Azur). Il a été codirecteur scientifique de l’Atlas de la Nouvelle-Calédonie (IRD-congrès de la Nouvelle-Calédonie). Il est spécialiste du monde insulaire tropical et de la géohistoire du tourisme. Il a également beaucoup questionné la notion de discontinuités spatiales et de limites. Il est secrétaire général du prix Vautrin Lud (le « Prix Nobel de géographie »). Parmi ses publications : Les Outre-mers européens (La Documentation française, 2018) ; L’Homme et les limites (Economica-Anthropos, 2016) ; La Nouvelle-Calédonie, un destin peu commun (IRD, 2014) ou encore L’Outre-mer français. Un espace singulier (Belin, 2008).


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