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L’Océanie intertropicale : les Etats (2/2)

vendredi 20 août 2010 par Michel LEXTREYT
  Sommaire  

 TONGA

Type de gouvernement : Monarchie parlementaire

Tableau de bord

Population : 103 000 hab. (2009)
Superficie : 649 km2
Densité : 158 hab. / km2
Capitale : Nuku’alofa
Monnaie : pa’anga
PIB / hab. : 1 742 dollars US
Taux de croissance (2007) : 1 %
IDH : 0,815(rang mondial : 55e )

Données 2009 (sources croisées : CPS, Banque mondiale, Index mundi, OMS, FMI)

Aperçu géographique

Le Royaume de Tonga est situé le long du contact entre la
plaque Pacifique et la plaque australienne, à proximité de la
profonde fosse des Tonga (- 11 000 m). L’archipel est
composé de deux alignements nord – sud qui longent le
contact de plaques. On distingue quatre ensembles, du nord
au sud : les Niuas, les Vava’u, les Ha’apai et les Tongatapu,
où se trouve la capitale, Nuku’alofa (sur l’île du même nom)
Tongatapu rassemblre les trois-quarts de la population du
pays. Au total, l’archipel est composé de plus de 170 îles,
îles hautes volcaniques issues du contact ou atolls plus ou
moins resoulevés, comme à Vava’u. Seules 36 sont
inhabitées, mais les distances sont très importantes entre les
archipels.
Tonga subit régulièrement des éruptions volcaniques, des
séismes ou des cyclones. Le point le plus élevé (1 100 m) se
situe dans l’île Kao (près de l’île Tofua, groupe des
Ha’apai).

Situation économique

L’économie des Tonga mélange l’agriculture de subsistance, le secteur traditionnel sous contrôle de
l’aristocratie et le secteur des petites entreprises dominé par les immigrants chinois. Les revenus agricoles
couvrent 60% du PNB national. Le tourisme, la pêche et la sylviculture sont des activités en cours de
développement, mais elles ne suffisent pas à enrayer l’importante émigration des jeunes Tongiens vers
l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. Cette émigration, cependant, est source de devises et réduit du tiers le
déséquilibre de la balance des paiements, qui demeure fortement déficitaire (les importations sont trois fois
supérieures aux exportations). Si le niveau de vie est assez faible, les indicateurs de développement humain
des Tonga sont bons, l’espérance de vie y est supérieure à 72 ans et l’alphabétisation des adultes quasi
générale. La qualité de vie aux Tonga serait une des meilleures de la région Pacifique, mais cela n’a pas
empêché le déclenchement de violentes émeutes contre la monarchie en place, rétrograde.

Vers l’indépendance

L’accès de îles Tonga à l’indépendance, en 1970, s’est effectué en douceur, dès l’instant où le pays n’était
que sous Protectorat anglais. La proximité des voisins et concurrents samoans, qui ont accédé à
l’indépendance en 1962, a sans doute contribué à précipiter les choses, tout comme la volonté de
l’Angleterre de se retirer de l’Océanie. L’indépendance a été préparée par la reine Salote, d’une extrême
longévité (elle a régné de 1918 à 1965) et proclamée sous le règne de son fils, le corpulent Tupou IV (209
kg), qui a régné de 1965 à 2006. Tonga devient membre du Commonwealth en 1970 et membre des Nations
unies seulement en 1999.

Institutions et vie politique

La constitution d e Tonga date de 1875. Elle repose en théorie sur
le principe d’une monarchie constitutionnelle. L’exécutif est aux
mains de la famille royale, qui nomme le « cab inet » et les
gouverneurs de Ha’apai et de Vava’u. Le Premier ministre est le
fils du roi. Le Parlement est monocaméral. Il est composé de 30
membres, soit les 12 nobles membres du cabinet, 9 nobles élus
par les 33 familles nobles du pays et 9 représentants élus par le
peuple… Le pouvoir judiciaire est aux mains du ro i…
Aujourd’hui, Tonga est à un tournant de son histoire dans la
mesure où le mouvement pour la démocratie dans ce pays est en
train de gagner les couches populaires de la société tongienne.
Celles-ci qui, dans leur ensemble, gardent leur confiance en leur
roi, et le respectent, sont plus critiques envers son entourage de
nobles qui ne pense qu’à son propre intérêt.

Le couronnement de Tupou V, le 1e r août 2008.
Les fastes de la monarchie dans un pays très pauvre

Les défis à relever

Le dernier cycle de développement de l’UE (2008-2013) alloue un budget de € 6,8 M aux Tonga. Le secteur principalement visé est
celui de l’énergie (€ 5 M) avec pour objectif non seulement de développer l’accès et d’augmenter l’utilisation de sources d’énergie
renouvelable abordables, mais également de doter le pays d’une meilleure politique énergétique globale.
Il est extrêmement important d’enregistrer des progrès dans les réformes politiques et économiques. À la suite de tensions sociales, le
gouvernement s’est engagé à entreprendre des réformes démocratiques d’ici 2010. L’UE a réservé € 900.000 afin de financer diverses
actions, dont un soutien à la bonne gouvernance et à la démocratisation ainsi qu’un soutien institutionnel pour les acteurs non
étatiques.
L’UE soutient le pays dans ses efforts d’intégration régionale, et un accord de partenariat économique fait actuellement l’objet de
négociations, conjointement avec d’autres États insulaires du Pacifique. Pour les Tonga, les zones d’intérêt dans le cadre d’un tel
accord sont les domaines de la pêche, des services et du tourisme.

Commission européenne, actualisé le : 25-03-2008

Tonga, face au défi politique

Tonga est une monarchie dite constitutionnelle qui a longtemps vécu sous un régime fort, la dynastie des Tupou considérant le
royaume comme son bien personnel et se livrant à tous les passe-droits dans un pays très pauvre.
En 2003, le gouvernement aux mains de la monarchie fit voter une loi réduisant la liberté de la presse, au motif de protéger l’image
de la monarchie et en regard de la tradition tongienne. Dès 2004, plusieurs journaux furent interdits, ce qui provoqua des
manifestations dans les rues de Nuku Alofa. Les manifestants demandaient aussi la démocratisation du système électoral.
En 2005, le gouvernement doit négocier plusieurs semaines avec des
fonctionnaires grévistes alors que l’on discute par ailleurs de la
réforme de la constitution. Le 11 février 2006, le Premier ministre, un
prince proche du roi, démissionne. Il est remplacé par le ministre du
travail, Feleti Sevele. En 2006, le vieux roi Tupou IV décède et il est
remplacé par son fils, Tupou V, ce qui donne un espoir de
changement, espoir vite déçu. Une manifestation est organisée en
novembre 2006 pour dénoncer les retards dans la réforme
constitutionnelle. La manifestation tourne à l’émeute. Des voitures,
des magasins, des bâtiments publics sont brûlés. Plus de 60 % du
centre-ville est détruit et on compte six victimes. En juillet 2008, le roi
Tupou V annonce qu’il renonce à la plupart de ses prérogatives et
laisse le pouvoir au Premier ministre en attendant que soient
organisées des élections démocratiques en 2010…

D’après un article de Wikipedia sur Tonga
La capitale dévastée à 80 % après les émeutes
(photo Reuters)

titre documents joints

Tonga

20 août 2010
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Tuvalu

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Samoa

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Salomon

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Palaos

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Papouasie Nouvelle-Guinée

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Nauru

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Marshall

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