Document 3a et b : la révolution des communications
Documents 4a, b et c : trois grandes figures politiques néo-zélandaises de la première moitié du
XXe siècle
Documents 5a et b : le monde de la mine
La vie des mineurs en Nouvelle-Zélande est sans doute aussi dure qu’en Europe. Le travail est tout aussi pénible et les
conditions d’existence souvent précaires, la plupart des mines étant situées dans des régions isolées par rapport aux
grands centres urbains et offrant des infrastructures très rudimentaires.
Document 6 : l’Industrial Conciliation and Arbitration Act
… Son seul intitulé, « loi destiné e à encourager la formation de syndic ats dans l’industrie », est largement éloquent. Si la concilia tion
n’était pas une idée neuve, sa nature obligatoire constitua it une innovation. En Nouvelle-Zé lande comme ailleurs, la grève était
jusque là le meilleur moyen d’action des travailleurs. Mais elle était perçue par le s Libéraux comme un échec auquel il fallait trouver
un remède si l’on voulait éviter que se reproduisent les grands conflits qui empoisonnaient les rapports entre classes. En
conséquence, la loi instaurait la conciliation comme un devoir de l’État de régler un litige entre capital et salariés, à condition que le
salarié soit syndiqué. Un travailleur non syndiqué, présumé satisfait de son sort, ne pouvait intenter une action dans le cadre de cette
loi qui, aprè s la tentative de certains patrons de la court-circuiter en employant des non syndiqués, devint applic able à tous le s
employeurs, assujettis d’office à la règle de la conciliation et de son pendant, l’arbitrage obligatoire. Cela signifiait pour les deux
parties que, lorsqu’un conflit surgissa it, elles devaient en référer à des Conseils de conciliation, au nombre de sept pour le territoire,
divisé en sept secteurs industriels. Elus pour trois ans par les associations d’employeurs et les syndicats, ils avaient pour tâche de
proposer une solution. A ceci s’ajoutait la grande nouveauté que constituait l’arbitrage, également obligatoire, si la conciliation
n’aboutissait pas : un tribunal (un seul pour tout le pays, présidé par un magistrat et composé de trois membres nommés par le
gouvernement, sur recommandation des employeurs et des syndicats) était investi des pleins pouvoirs pour trancher tout litige relatif
aux questions de salaires, horaires, conditions de travail et embauche de mineurs ; toute controverse liée à une préférence donnée à
des non syndiqués était aussi de son ressort.
Au-delà du principe, il importait que ce tribunal, qui remporta un tel succès qu’il dut fonctionner à plein temps, affichât ses options.
Or, il s’avéra que, de manière générale , il se prononçait en fa veur des travailleurs et des syndiqués : les employeurs furent pour leur
part contraints d’obtempérer,c e qui eut pour effet d’accroître le pouvoir des associations ouvrières. Forts de leurs victoire s en
arbitrage, les syndicats pouvaient imposer l’adhésion à tous les ouvriers de l’unité de travail qu’ils contrôlaient ou bie n encore
pratiquer une sélection de leurs membres. Le parti libéral, en imposant cette législation manifestement favorable aux travailleurs,
avait clairement exprimé ses choix : seule la syndicalisation rendait possible la paix sociale et la protection du monde salarial. Les
employeurs, quoique hostiles à la loi, durent s’y habituer, précisément au nom de cette paix sociale qui finale me nt fut favorable à la
croissance économique.
… Cette lé gisla tion fit grand bruit hors des frontières et contribua largement à créer l’image d’un pays qui avait su surmonter les
conflits de classes, un pays sans grèves comme le baptisa le progressiste américain HD Lloyd en 1900.
Francine Tolron, La Nouvelle-Zélande : du duel au duo ? Presses universitaires du Mirail
Document 7 : les conflits sociaux de 1890 à 1945
Peu de grèves dures finalement, dans la mesure où le pays s’est doté très tôt d’un système de conciliation chargé
d’anticiper les mouvements de revendication. Lorsque les syndicats sont passés outre cet arbitrage, la réaction des
autorités, soutenues par la « majorité silencieuse », a généralement été violente.
Août -novembre 1890 Grève des dockers, partie d’Australie et qui a gagné les principaux ports de Nouvelle-Zélande. C’est la
première grève sérieuse que connaît le pays (8 000 grévistes). Si elle se solde par un échec, elle permet
de jeter les bases du syndicalisme dans le pays.
Au total :
de 1894 à 1911, on compte 42 grèves, dont 20 ont été conduites par des syndicats ayant adhéré au système de
conciliation. Treize d’entre elles ont été réglées en faveur des travailleurs.
durant la crise de 1929, la moitié des 76 grèves déclenchées se sont conclues à l’avantage des travailleurs.
Documents 8a, b et c : trois types de contestation, une volonté de changement social
Documents 9a, b, c , d et e : les grèves de 1912-1913, échec et répression.
Documents 12 a et b : deux interventions de l’État
Évolution de la population d’Auckland
1861
10 000
1881
31 500
1901
67 000
1911
102 000
1934
202 000
1945
263 000
Évolution comparée des villes D’Auckland, de Wellington et de Christchurch
villes
1886
1936
1961
AUCKLAND
33 000
226 000
450 000
WELLINGTON
26 000
160 000
250 000
CHRISTCHURCH
30 000
134 000
220 000
Document 14a et b : deux aspects de la société néo-zélandaise
Document 15 a et b : la population maorie vers l’intégration
Avertissement : toutes les photos reproduites dans ce dossier proviennent de l’Alexander Turnbull Library, de
Wellington.
Cette contribution scientifique peut être utilisée pour les classes de première, séries L, ES, S et STG. Son application pédagogique dépend des orientations données par les textes d’accompagnement de chacun des niveaux concernés.