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L’âge industriel en Nouvelle Zélande du milieu du XIXe au milieu du XXe siècle

samedi 17 juillet 2010 par Michel LEXTREYT

 III- Présentation des documents

Document 1 : la révolution de la congélation
La mise au point du procédé de congélation et la construction de navires frigorifiques ont changé la donne de l’économie néo-zélandaise, qui peut désormais exporter sa viande vers l’Europe. La première exportation par navire frigorifique date de 1882. Ici, nous sommes à Christchurch vers 1900. La viande congelée qui est exposée est destinée au marché anglais.
Document 2 : un grand savant néo-zélandais, lord Ernest Rutherford (1871-1937)
Physicien britannique, lauréat du prix Nobel pour ses travaux en physique nucléaire et pour sa théorie relative à la structure de l’atome. Ernest Rutherford est né en août 1871 à Nelson, en Nouvelle-Zélande. Il a fait ses études à l’université de Nouvelle-Zélande, puis à celle de Cambridge. Il a enseigné la physique au Québec, puis à Manchester et à Londres en tant que
professeur de physique expérimentale. Rutherford fut l’un des pionniers de la recherche dans le domaine nucléaire. Peu de temps après la découverte de la radioactivité, en 1896, par Henri Becquerel, il identifia les trois composants principaux du rayonnement. Son étude du rayonnement le conduisit à décrire l’atome comme un noyau dense autour duquel gravitent des électrons. En 1919, il réalise la première transformation de l’azote en oxygène. Plus tard, en collaboration avec Frederick Soddy, il propose une explication de la radioactivité toujours en vigueur aujourd’hui. Rutherford a reçu le prix Nobel de chimie en 1908. Il est enterré à l’abbaye de Westminster.

Document 3a et b : la révolution des communications

Doc 3a- Les chemins de fer
Aquarelle de Christopher Aubrey ; le chemin de fer à Upper Hutt vers 1890. Upper Hutt est une petite bourgade située au nord de Wellington. Elle est desservie par ce qui deviendra la ligne Wellington – Auckland mais qui, à cette date (1890) s’arrête à Wanganui. La ligne, qui doit traverser le King Country et doit donc surmonter le double obstacle d’une population maorie hostile et d’un relief accidenté. Ce n’est qu’en 1885 que les Maoris finissent par accepter que le chemin de fer traverse le King Country. De fait, commencée en 1863, cette
ligne n’est achevée qu’en 1908, soit 45 ans plus tard. Son inauguration est un grand moment. Désormais, on peut relier les deux villes en moins 24 heures
Doc 3b- Le port de Wellington en 1908
On distingue plusieurs steamers à quai. La révolution de la vapeur a raccourci les distances. Depuis 1880, on ne met plus qu’une quarantaine de jours pour relier la Nouvelle-Zélande à l’Europe (steamers + voie ferrée trans-étasunienne), contre 70 jours en voilier et par le canal de Suez dans les années 1860.

Documents 4a, b et c : trois grandes figures politiques néo-zélandaises de la première moitié du
XXe siècle

Doc 4a- Dick Seddon
Homme à la corpulence imposante (il pesait 125 kg) et à
la forte personnalité, RJ Seddon, surnommé “King Dick”,
a marqué de son empreinte la vie politique néo-zélandaise
au tournant du siècle. Originaire d’Angleterre, il est
d’abord chercheur d’or en Australie puis dans le Westland
en 1866. Peu cultivé, se montrant parfois borné et
machiste (voir son opposition viscérale au vote des
femmes), mais brillant orateur, il s’impose vite dans la
vie syndicale et politique locale. En tant que premier
ministre, il se montre autoritaire mais toujours proche de
la population. Leader populiste dans son pays, il sait
également s’imposer à l’étranger et contribue grandement
à faire reconnaître la Nouvelle-Zélande sur la scène
internationale.
Doc 4b- William Massey
William Massey, dit « Farmer Bill), est à l’origine un
fermier de Mangere (banlieue d’Auckland). Ce
presbytérien d’origine irlandaise est un personnage froid,
rigoriste, obstiné, mais honnête et habile en politique. Il
s’impose à la tête du Reform Party qui remporte les
élections de 1912 et sera premier ministre de 1912 à sa
mort, en 1925. Massey est un terrien qui se méfie
énormément du monde des villes et de l’industrie. Par
ailleurs, il affiche un indéfectible attachement envers
l’empire britannique. Ses méthodes de gouvernement et sa
manière de régler les conflits sociaux ont souvent été sans
nuance, mais lui ont permis de maintenir un certain ordre
dans le pays
Doc 4c- Micky Savage
MJ Savage (1872-1940) est un homme d’origine modeste,
né en Australie, qui s’est fait connaître comme un des
leaders des Red Feds dans les mouvements de grève qui
se sont développés avant-guerre sous le gouvernement
Massey. Elu député en 1919 dans les rangs des
Travaillistes, il ne tarde pas à s’imposer en tant que
politicien habile, généreux, idéaliste et …sentimental. Le
nouveau Premier ministre « respire davantage les ventes
de charité que les barricades » dira plus tard à son sujet un
historien néo-zélandais. Les idées défendues par Savage
présentent un mélange de keynésianisme, de socialisme
(celui de Pember Reeves) et d’humanitarisme. Savage
meurt le 27 mars 1940 des suites d’un cancer, alors qu’il
vient d’engager la Nouvelle-Zélande dans la Seconde
Guerre mondiale aux côtés du Royaume-Uni. Cet ardent
pacifiste reçoit alors les honneurs militaires en même
temps que la compassion de tout un peuple.

Documents 5a et b : le monde de la mine

La vie des mineurs en Nouvelle-Zélande est sans doute aussi dure qu’en Europe. Le travail est tout aussi pénible et les
conditions d’existence souvent précaires, la plupart des mines étant situées dans des régions isolées par rapport aux
grands centres urbains et offrant des infrastructures très rudimentaires.

Doc 5a- Grey Valley : salle des machines et ateliers de la Blackball Coal Mining company’s (1902)
Grey Valley se trouve dans le Westland, dans l’arrière pays de Greymouth. L’extraction charbonnière y a débuté en
1864. Elle est devenue l’activité principale de la région dans les années 1880, et ceci jusqu’à nos jours. Une première
voie ferrée reliant le bassin minier à Brunner, sur la côte ouest, a été construite en 1876. En 1923, une autre voie ferrée
traverse la chaîne alpine pour mettre le gisement en connexion avec le port de Christchurch, sur la côte est.
Doc 5b- Moanataiari Valley : le campement de la Caledonian gold mine (années 1880)
La Moanataiari Valley est située près de Thames, dans l’île du Nord. La région de Thames est vers 1880 un des grands
centres aurifères de Nouvelle-Zélande et l’extraction de l’or durera jusque dans les années 1950. C’est près de la
Moanataiari Valley que se trouve la ville de Waihi où s’est déroulé en 1912 la grève de mineurs la plus dure qu’ait
jamais connue la Nouvelle-Zélande (voir ci-après).

Document 6 : l’Industrial Conciliation and Arbitration Act

… Son seul intitulé, « loi destiné e à encourager la formation de syndic ats dans l’industrie », est largement éloquent. Si la concilia tion
n’était pas une idée neuve, sa nature obligatoire constitua it une innovation. En Nouvelle-Zé lande comme ailleurs, la grève était
jusque là le meilleur moyen d’action des travailleurs. Mais elle était perçue par le s Libéraux comme un échec auquel il fallait trouver
un remède si l’on voulait éviter que se reproduisent les grands conflits qui empoisonnaient les rapports entre classes. En
conséquence, la loi instaurait la conciliation comme un devoir de l’État de régler un litige entre capital et salariés, à condition que le
salarié soit syndiqué. Un travailleur non syndiqué, présumé satisfait de son sort, ne pouvait intenter une action dans le cadre de cette
loi qui, aprè s la tentative de certains patrons de la court-circuiter en employant des non syndiqués, devint applic able à tous le s
employeurs, assujettis d’office à la règle de la conciliation et de son pendant, l’arbitrage obligatoire. Cela signifiait pour les deux
parties que, lorsqu’un conflit surgissa it, elles devaient en référer à des Conseils de conciliation, au nombre de sept pour le territoire,
divisé en sept secteurs industriels. Elus pour trois ans par les associations d’employeurs et les syndicats, ils avaient pour tâche de
proposer une solution. A ceci s’ajoutait la grande nouveauté que constituait l’arbitrage, également obligatoire, si la conciliation
n’aboutissait pas : un tribunal (un seul pour tout le pays, présidé par un magistrat et composé de trois membres nommés par le
gouvernement, sur recommandation des employeurs et des syndicats) était investi des pleins pouvoirs pour trancher tout litige relatif
aux questions de salaires, horaires, conditions de travail et embauche de mineurs ; toute controverse liée à une préférence donnée à
des non syndiqués était aussi de son ressort.
Au-delà du principe, il importait que ce tribunal, qui remporta un tel succès qu’il dut fonctionner à plein temps, affichât ses options.
Or, il s’avéra que, de manière générale , il se prononçait en fa veur des travailleurs et des syndiqués : les employeurs furent pour leur
part contraints d’obtempérer,c e qui eut pour effet d’accroître le pouvoir des associations ouvrières. Forts de leurs victoire s en
arbitrage, les syndicats pouvaient imposer l’adhésion à tous les ouvriers de l’unité de travail qu’ils contrôlaient ou bie n encore
pratiquer une sélection de leurs membres. Le parti libéral, en imposant cette législation manifestement favorable aux travailleurs,
avait clairement exprimé ses choix : seule la syndicalisation rendait possible la paix sociale et la protection du monde salarial. Les
employeurs, quoique hostiles à la loi, durent s’y habituer, précisément au nom de cette paix sociale qui finale me nt fut favorable à la
croissance économique.
… Cette lé gisla tion fit grand bruit hors des frontières et contribua largement à créer l’image d’un pays qui avait su surmonter les
conflits de classes, un pays sans grèves comme le baptisa le progressiste américain HD Lloyd en 1900.

Francine Tolron, La Nouvelle-Zélande : du duel au duo ? Presses universitaires du Mirail

Document 7 : les conflits sociaux de 1890 à 1945

Peu de grèves dures finalement, dans la mesure où le pays s’est doté très tôt d’un système de conciliation chargé
d’anticiper les mouvements de revendication. Lorsque les syndicats sont passés outre cet arbitrage, la réaction des
autorités, soutenues par la « majorité silencieuse », a généralement été violente.
Août -novembre 1890 Grève des dockers, partie d’Australie et qui a gagné les principaux ports de Nouvelle-Zélande. C’est la
première grève sérieuse que connaît le pays (8 000 grévistes). Si elle se solde par un échec, elle permet
de jeter les bases du syndicalisme dans le pays.

Au total :

  • de 1894 à 1911, on compte 42 grèves, dont 20 ont été conduites par des syndicats ayant adhéré au système de
    conciliation. Treize d’entre elles ont été réglées en faveur des travailleurs.
  • durant la crise de 1929, la moitié des 76 grèves déclenchées se sont conclues à l’avantage des travailleurs.

Documents 8a, b et c : trois types de contestation, une volonté de changement social

Doc 8a- La contestation syndicale
Andrew Millar (1855-1915) est né en Inde. Il arrive en Nouvelle-
Zélande en 1870 et s’engage dans la marine. Devenu capitaine dans la
marine marchande, il est nommé secrétaire du syndicat des gens de mer
en 1887. En 1889, il fonde le Maritime Council qui regroupe le gens de
mer, les dockers, les mineurs et les cheminots. C’est lui qui conduit la
dure grève de 1890 qui se solde par un échec. Il abandonne alors l’action
syndicale sur le terrain et entre en politique. En 1893, il devient député
libéral. En 1906, il rejoint le cabinet Ward avec le portefeuille de
ministre du travail, de la marine, des échanges et des chemins de fer. Il
doit alors s’opposer aux revendications des Red Feds contre le système
d’arbitrage et perd toute crédibilité dans les rangs syndicaux. En 1912,
déçu par son parti qui ne le soutient pas dans ses ambitions politiques (il
visait le poste de Premier), il regagne les rangs du Reform Party de
Massey. Il meurt en octobre 1915.
Doc 8 b- La contestation féministe
Katherine Wilson Malcolm (1848-1934) est née à Liverpool. Elle est
fille de banquier. Elle rejoint la Nouvelle-Zélande en 1869 où sa famille
s’installe à Christchurch. En 1871, elle se marrie à Walter Allen
Sheppard, un membre de la municipalité de Christchurch. Très tôt, elle
s’investit dans la lutte sociale dans les rangs de congrégations
religieuses. En 1885, elle rejoint la Women’s Christian Temperance
Union, qu’elle dirige deux ans plus tard. Les six années qui suivent la
voient combattre sur tous les fronts pour obtenir aux femmes le droit de
vote. Elle gagne ce dur combat en 1893. Elle poursuit son action
militante jusqu’à sa mort, en 1934, en Nouvelle-Zélande mais aussi en
Europe où elle est invitée par des ligues féministes pour parler de son
expérience.
Doc 8 c- La contestation maorie
La princesse Te Puea (1884-1952) est originaire du Waikato. Elle
s’occupe très tôt de l’état de santé de sa tribu et, durant la Première
Guerre mondiale, elle milite contre la conscription pour les Maoris.
Suite aux épidémies qui ont décimé les siens au début du XXe siècle
(dont la grippe espagnole de 1918, qui fit en pourcentage sept fois plus
de victimes maories qu’européennes), Te Puea, qui a recueilli une
centaine d’orphelins, décide de mobiliser son peuple atteint par le
défaitisme autour d’une grande tâche : la construction d’un village
modèle appelé Turangawaewae. Elle y fait élever une grande maison de
réunion, inaugurée solennellement en 1929 devant 6 000 invités,
travaille au maintien de la culture ancestrale en promouvant l’artisanat
traditionnel, mais aussi dote Turangawaewae d’un système d’eau
courante et de tout-à-l’égout, d’une école et d’un hôpital (ouvert en
1943). Te Puea est soutenue dans son action par Gordon Coates, qui lui
rend visite en 1928 alors qu’il est premier ministre et par Apirana Ngata
(voir plus loin). Sa démarche fait tâche d’huile dans beaucoup de tribus
du Waikato qui se prennent davantage en charge.

Documents 9a, b, c , d et e : les grèves de 1912-1913, échec et répression.

Doc 9a- La grève de Waihi (1912)
La grève de Waihi s’inscrit dans le cadre plus général de la lutte engagée depuis 1908 par les Red Feds contre le gouverne me nt et le
système de conciliation et d’arbitrage instauré par le gouvernement Seddon en 1894. Waihi est alors une cité de 6 000 habitants (dont
un millier de mineurs) entièrement vouée à l’extraction de l’or. Dès 1908, les mineurs de Waihi s’affilient à la Federation of Labour
et obtie nnent par la négociation quelques améliorations de leurs conditions de travail. Mais leurs leaders veulent aller plus loin et
décident de se retirer du système d’arbitrage de manière à exercer une pression plus forte sur leurs employeurs en pouvant re courir
directement à la grève. Les violences éclatent lorsque certains mineurs, bientôt soutenus par la direction de la mine puis par le
gouvernement, refusent ce retrait qu’ils jugent hasardeux. La grève est décrétée. Elle va durer cinq mois jusqu’à ce que le
gouvernement Massey utilise la manière forte pour déloger les piquets de grève. Un policier est blessé et un mineur tué par balle. Le
mouvement e st finalement maîtrisé et le travail peut reprendre alors qu’une soixantaine de mineurs grévistes sont arrêtés et de
nombreuses familles déplacées. En fait, les grévistes n’ont pas obtenu le soutien qu’ils escomptaient de la part des autre s syndicats.
Isolés, ils ne pouvaient l’emporter.
Doc 9b- Marche de protestation sur Auckland (novembre 1913)
Les Red Feds se relancent dans la lutte l’année suivante en soutenant une grève de dockers à Wellington, qu’ils réussissent à éte ndre
à plusie urs autres ports, dont Auckland. Ils sont mieux organisés. Les grèves de 1913 touchent 13 000 salariés et durent 52 jours,
mais ils se heurtent à la farouche détermination du gouvernement, qui bénéficie du soutien de la majorité de la population
Doc 9c- deux tracts syndicaux appelant à un rassemblement au parc Newton de Wellington (1913)
Le tract de droite invite à protester conter l’arrestation de leaders syndicaux. Celui de gauche appelle à la solidarité vis-à-vis des
grévistes d’Auc kland. Ces grèves vont être durement réprimées.
Doc 9d- La police montée lors des grèves de Wellington, en 1913
La police montée, ici sur Jervois Quay, à Wellington en 1913, est un bon instrument de répression contre les grèves,
même si cette année-là elle a dû être épaulée par les « Cosaques de Massey ».
Doc 9e- Les cosaques de Massey sur Adelaïde road, Wellington, en 1913
Les « Cosaques de Massey » sont des jeunes gens majoritairement issus du monde rural, possédant un cheval et avides
d’en découdre avec les ouvriers grévistes. Recrutés par Massey pour épauler les forces de l’ordre, leur intervention fut
déterminante dans la réduction des grèves de 1913 Le 8 novembre de cette année-là, ils furent lancés contre les
grévistes dans les ports de Wellington et d’Auckland qu’ils prirent d’assaut.
Document 10 : des syndicats tout puissants ?
Un docker géant tient entre ses mains les cordages de
quatre navires devant des politiciens minuscules (on
reconnaît Massey) qui essaient de le raisonner. Nous
sommes en 1919 et les dockers ont refusé de charger des
sacs de pommes de terre (on voit ceux-ci à la droite de la
caricature) car ils estiment qu’ils auraient dû être écoulés
sur le marché local.
On prête là aux dockers un pouvoir qu’ils n’ont pas
vraiment. Même si les grèves dans les ports ont été assez
nombreuses (pour la Nouvelle-Zélande), elles ont
généralement été réduites par la force.
Document 11 : tableau comparatif des progrès sociaux en Angleterre, en France et en Nouvelle- Zélande

Documents 12 a et b : deux interventions de l’État

Doc 12a- La construction du tunnel Homer
La construction du tunnel Homer s’est déroulée dans le cadre des grands travaux lancés dans les années trente. Il
s’agissait d’ouvrir le Milford Sound au tourisme. Le creusement dura 5 ans (de 1935 à 1940) mais la voie ne fut
réellement ouverte à la circulation qu’à partir de 1954. Le tunnel est long de 1 200 mètres.
Doc 12b- Les maisons de l’État
Il se construit 2 500 maisons par an de 1937 à 1949 et l’effort est poursuivi par la suite par le parti National. Au total,
les Travaillistes ont financé la construction de 30 000 « maisons de l’État » et favorisé par des prêts avantageux la
construction de 19 000 autres maisons individuelles
Document 13 : Auckland, Queen Street
Cette vue de Queen Street, prise en 1922, présente une ville d’apparence tranquille. Peu de voitures, des trams et des
charrettes tirées par des chevaux. En fait, la ville est déjà le centre économique de la Nouvelle-Zélande et déborde
d’activité.
D’abord choisi par les Maoris pour son site exceptionnel constitué de très nombreux bras de mer qu’ils pouvaient
sillonner en pirogue et de collines sur lesquelles ils ont installé des pa, l’isthme d’Auckland fut ensuite occupé par
quelques colons avant que Hobson ne le choisisse pour fonder la nouvelle capitale de la Nouvelle-Zélande, en 1840, ce
qu’elle demeura jusqu’en 1865. La ville devint assez rapidement un port important et une place économique de premier
ordre pour le pays. Mais son véritable développement date d’après 1945.
Évolution de la population d’Auckland
1861 10 000
1881 31 500
1901 67 000
1911 102 000
1934 202 000
1945 263 000
Évolution comparée des villes D’Auckland, de Wellington et de Christchurch
villes 1886 1936 1961
AUCKLAND 33 000 226 000 450 000
WELLINGTON 26 000 160 000 250 000
CHRISTCHURCH 30 000 134 000 220 000

Document 14a et b : deux aspects de la société néo-zélandaise

Doc 14a- Pique-nique en famille en 1890, dans la région de Wanganui
Cette scène champêtre ne doit pas faire illusion. Si une partie de plus en plus importante des colons connaît une certaine
prospérité et s’attache à copier les traditions britanniques, beaucoup vivent encore chichement dans de petites masures
de défrichement, dans un grand dénuement.
Doc 14b- Rassemblement maori à Parihaka, en 1880
Le village de Parihaka est situé au pied du mont Taranaki. Il a été fondé par un prophète maori, Te Whiti, en 1867. Il a
accueilli les populations maories victimes des confiscations de terres. La communauté de Parihaka s’est enfermée dans
une résistance passive à la colonisation et a tenu à conserver intactes ses traditions. Mais sans réelles ressources, elle a
vécu dans des conditions de vie précaires qui contrastent avec l’aisance de certains colons blancs.

Document 15 a et b : la population maorie vers l’intégration

Doc 15a- Apirana Ngata conduisant un haka en 1940
Apirina Ngata (1874-1950) a été député, puis ministre des affaires maories de 1928 à 1934). Membre influent du Young
Maori Party, il a été un ardent défenseur de la culture maorie qu’il a largement contribué à promouvoir.
Doc 15b- George Nepia
Le rugbyman George Nepia marqua le sport néo-zélandais de l’entre-deux-guerres. Il fut le sportif le plus brillant de sa
génération et a démontré que les maoris pouvaient réussir aussi bien sinon mieux que les pakeha (les populations de
souche européenne). Le rugby, pour lequel les maoris ont de réelles dispositions, s’est révélé un excellent vecteur
d’intégration.

Avertissement : toutes les photos reproduites dans ce dossier proviennent de l’Alexander Turnbull Library, de
Wellington.



titre documents joints

L’âge industriel en Nouvelle Zélande du milieu du XIXe au milieu du XXe siècle

17 août 2010
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2.1 Mo

Le dossier documentaire


L’âge industriel en Nouvelle Zélande du milieu du XIXe au milieu du XXe siècle

17 août 2010
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Cette contribution scientifique peut être utilisée pour les classes de première, séries L, ES, S et STG. Son application pédagogique dépend des orientations données par les textes d’accompagnement de chacun des niveaux concernés.


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