Programmes adaptés de seconde pour 2011

Seconde

Mis à jour le lundi 23 septembre 2019

PROGRAMMES EXPÉRIMENTAUX D’HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE EN CLASSE DE SECONDE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE

En attente de validation par l’Inspection générale, sous réserve de modification d’ici la rentrée 2011

Préambule

La classe de seconde est à la charnière du collège et du lycée : il s’agit tout autant d’y prolonger les acquis du collège que d’initier les démarches propres au lycée. Les finalités culturelles, civiques et intellectuelles de l’enseignement sont communes à l’histoire et à la géographie.
Au collège, les élèves ont acquis des connaissances, des notions, des méthodes, des repères chronologiques et spatiaux. Ils ont pris l’habitude d’utiliser des démarches intellectuelles. Il ne s’agit pas au lycée de reprendre à l’identique le parcours chronologique et spatial du collège en l’étoffant, mais de mettre en oeuvre une approche synthétique, conceptuelle et problématisée. Les programmes d’histoire et de géographie permettent la compréhension du monde contemporain par l’étude des sociétés du passé qui ont participé à sa construction et par celle de l’action des sociétés actuelles sur leurs territoires.

La démarche par laquelle les connaissances sont acquises, la recherche permanente du sens, l’exercice du raisonnement et de l’esprit critique contribuent à la formation des élèves ; ces opérations leur donnent une vision dynamique et distanciée du monde, fondement nécessaire d’une citoyenneté qui devient au lycée une réalité effective.
Dans la panoplie des supports et méthodes que peut mobiliser le professeur d’histoire et de géographie pour construire sa démarche pédagogique, les technologies de l’information et de la communication doivent occuper une place croissante, tant comme supports documentaires qu’outils de production des élèves, en assurant l’implication de ses élèves, l’actualisation des informations et l’efficacité de leur transmission.

Afin de rendre accessibles ces objectifs, les contenus des programmes sont nettement délimités tout en préservant la liberté et la responsabilité pédagogiques du professeur. Dans ce cadre, le professeur choisit les modalités de ses enseignements, en respectant la parité horaire entre la géographie et l’histoire.
Objectifs d’apprentissage
Dans la construction de son enseignement, en s’appuyant sur les acquis du socle commun de connaissances et de compétences, le professeur vise comme objectifs d’apprentissage les connaissances, les capacités et les méthodes définies dans les programmes. Ces capacités et méthodes sont précisées dans le tableau ci-dessous. Elles sont indissociables de l’acquisition des connaissances.

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HISTOIRE

Les Européens dans l’histoire du monde

Introduction

Au cours de la scolarité obligatoire, les grands repères chronologiques ont été situés, les fondements d’une culture historique commune ont été posés et les capacités inhérentes à une première formation intellectuelle que porte l’enseignement de l’histoire ont été acquises.
Le programme de seconde vise à approfondir cette formation intellectuelle ainsi que les capacités et les méthodes sur lesquelles elle repose, par un enseignement qui se veut plus thématique et plus problématisé, tout en respectant une progression chronologique soucieuse de restituer les grandes évolutions et d’identifier en leur sein des repères majeurs, des dynamiques spécifiques et des transitions et ruptures décisives.
Il a été conçu en cohérence avec le nouveau programme de première des séries générales et avec ceux en vigueur dans les séries technologiques, dans l’esprit d’une véritable première année de tronc commun.

Le fil conducteur du programme

Le programme invite à replacer l’histoire des Européens dans celle du monde, de l’Antiquité au milieu du XIXe siècle. Cette approche ne se fait pas seulement sous l’angle d’une étude des héritages ou des fondements du monde d’aujourd’hui ; il faut aussi faire sentir aux élèves que des pans du monde du passé ont été « perdus » ou qu’il n’en reste plus que quelques traces. Ils comprendront ainsi qu’il est impossible d’appréhender ce passé à travers le prisme exclusif du présent.
Comme le programme de géographie, celui d’histoire place clairement au coeur des problématiques les femmes et les hommes qui constituent les sociétés et y agissent. Le libre choix laissé entre plusieurs études doit permettre en particulier de montrer la place des femmes dans l’histoire de ces sociétés.

Une réflexion à différentes échelles dans le temps mais aussi dans l’espace

L’inscription des questions dans des temporalités différentes est une des nouveautés majeures du programme. Certaines s’inscrivent dans le temps long, d’autres dans des temps plus courts, ce qui permet de faire la part de l’événement et des structures, des ruptures et des continuités, des permanences et des mutations. Le programme joue ainsi clairement sur les différentes échelles du temps. Cela impose des repérages temporels précis. Il joue aussi sur différentes échelles de l’espace, du local au mondial.

Un travail sur les sources faisant une large place à l’histoire des arts

Le travail sur les sources est essentiel, car il fonde la démarche historique. Il doit permettre aux élèves de s’exercer à une réflexion critique sur des sources de nature différente. C’est une étape vers la maîtrise progressive des outils et des méthodes de l’historien : il s’agit de faire comprendre que l’histoire n’est pas écrite une fois pour toute mais qu’elle reste une construction.
Parmi ces sources, les différentes formes de production artistiques doivent trouver toute leur place. Dans le cadre de chacun des cinq thèmes, il convient d’intégrer l’analyse historique d’une ou plusieurs oeuvres d’art.

Pour traiter le programme

Le programme comporte cinq thèmes déclinés en questions. Après un thème introductif qui met en perspective la place des Européens dans le peuplement mondial, les quatre thèmes suivants permettent de saisir des moments essentiels de leur histoire, en les resituant si nécessaire dans leurs relations avec le monde.
Des possibilités de choix entre des questions des thèmes 3 et 4 et entre des études au sein de plusieurs des questions permettent au professeur d’éviter le risque de l’exhaustivité et d’exercer pleinement sa liberté et sa responsabilité pédagogiques.

Thème introductif – Le peuplement de la Terre 7h

Thème 2 - L’invention de la citoyenneté dans le monde antique 4 h

Thème 3 – Sociétés et cultures de l’Europe médiévale du XIe au XIIIe siècle 8 – 9h

Thème 4 – Nouveaux horizons géographiques et culturels des Européens jusqu’au XIXe siècle 10– 11 h


Thème 5 - Révolutions, libertés, nations, à l’aube de l’époque contemporaine 15-16 h

En histoire, comme en géographie, le programme a été conçu pour être traité dans un horaire annuel de 44 à 48 heures

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GÉOGRAPHIE

Sociétés et développement durable

Introduction

A l’école primaire et au collège ont été fixés les grands repères territoriaux et initié l’apprentissage des principales notions géographiques. Le programme de géographie de la classe de seconde permet la consolidation de ces acquis et la poursuite de l’étude de l’organisation, de l’aménagement et du développement des territoires à toutes les échelles.
Le programme de seconde est centré sur les questions de développement durable ; les approches effectuées dans ce domaine dans les classes précédentes seront ainsi enrichies et approfondies.

Le développement durable : fil conducteur du programme

Plaçant l’homme et l’humanité au coeur des problématiques, l’étude du développement durable met en relation le développement humain avec les potentialités de la planète. En croisant les dimensions sociales, économiques et environnementales, on s’interroge sur la façon dont les sociétés humaines améliorent leurs conditions de vie et subviennent à leurs besoins sans compromettre la satisfaction des besoins des générations futures. Le développement durable apparaît ainsi comme une autre façon de lire le monde, de le penser et de le gérer.
En classe de seconde, cette démarche fournit l’occasion de progresser dans la maîtrise des approches systémiques et dans la prise en compte de la complexité et de la hiérarchie des facteurs d’explication. La diversité des situations analysées conduit au constat qu’il n’y a pas un mode de développement durable, mais une grande pluralité d’entrées et d’actions possibles dans les politiques et les stratégies de développement.
Toute étude du développement durable nécessite donc un croisement des regards, des savoirs et des méthodes des différentes disciplines ; en ce qui concerne la classe de seconde, on s’attache en particulier à mettre en relief les approches complémentaires des programmes de géographie, de sciences de la vie et de la Terre et des sciences physiques et chimiques, par exemple à propos de thèmes tels que la nourriture, l’alimentation, l’eau ou l’énergie.

La démarche géographique, une contribution essentielle à l’éducation au développement durable

Par ses concepts, ses outils et ses méthodes conduisant à une mise en relation permanente des sociétés humaines avec leurs environnements, la géographie apporte une contribution majeure aux approches du développement durable, réactivant les questions de développement et les replaçant au coeur des débats de société. Elle intègre la nécessaire mise en perspective historique, ancre les problématiques dans les territoires à toutes les échelles spatiales, met en scène les acteurs et inscrit les réflexions dans une indispensable vision prospective. La géographie porte aussi une attention particulière aux villes qui accueilleront, en 2025, les deux tiers de la population de la planète.
Privilégiant le questionnement, l’exercice de l’esprit critique et l’apprentissage de l’argumentation qui conduisent à des choix raisonnés, la démarche géographique participe à la construction d’une citoyenneté éclairée et responsable qui constitue une des priorités du lycée.

Pour traiter le programme

Le programme comporte quatre thèmes, dont le premier et le troisième sont obligatoires ; un choix s’opère au sein des questions des thèmes deux et quatre. Le thème introductif doit permettre de cerner les enjeux du développement conduisant à une réflexion sur des modes plus durables de développement pour l’ensemble des sociétés de la planète ; il est abordé à partir de trois problématiques dont l’étude s’appuie sur des exemples. Chacune des questions des trois autres thèmes est développée à partir d’une étude de cas (deux pour les villes). Les thèmes 2, 3 et 4 et les questions qui les composent peuvent être traités dans un ordre différent en fonction du projet pédagogique du professeur.
Le programme de géographie de la classe de seconde privilégie en effet les études de cas conduites de préférence à grande échelle ; celles-ci sont mises en perspective par des comparaisons et des approches aux autres échelles spatiales en particulier à l’échelle planétaire. Au cours de l’année, leur choix doit prendre en compte la diversité des situations des sociétés sur l’ensemble de la planète, celles des pays riches où les politiques de développement durable progressent selon des modalités diverses, et celles des pays émergents ou en développement confrontés au double défi du développement et de la durabilité.

Thème introductif – Les enjeux du développement 7-8 h

Thème 2 - Gérer les ressources terrestres 14-15 h

Thème 3 – Aménager la ville 9-10 h

Thème 4 - Gérer les espaces terrestres 14-15 h

En géographie, comme en histoire, le programme a été conçu pour être traité dans un horaire annuel de 44 à 48 heures.

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