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La complexité de l’organisation de l’espace mondial actuel (croquis progressif)

mardi 6 août 2013 par Jérôme GEOFFROY

Introduction

Cette séance plutôt méthodologique s’adresse aux classes de terminale L-ES et concerne le croquis de synthèse (non exigible au baccalauréat : voir la note de service sur les productions graphiques) réalisable à la fin de la première leçon de géographie intitulée « Des cartes pour comprendre le monde ».

L’ambition de ce croquis est grande. Il s’agit de représenter la complexité de l’organisation de l’espace mondial en synthétisant les informations collectées par l’analyse de plusieurs planisphères en utilisant différentes grilles de lecture (géopolitique, géoéconomique, géoculturelle et géo-environnementale). Réalisé très tôt dans l’année, avec des élèves qui ont parfois tout oublié durant les vacances d’été, il n’est pas aisé à construire.

L’exercice proposé se déroule en deux étapes d’une heure chacune environ.

Première étape :

Il s’agit de l’exercice (réalisable à la maison) proposé aux pages 42-43 du manuel de géographie TLES Coll. Knafou, Belin 2012. Les élèves disposent d’un croquis déjà réalisé et d’une légende déjà organisée. Par une démarche guidée ils doivent retrouver, dans une liste, les intitulés de la légende et identifier les signes qui leur correspondent.

Le plan de la légende et les intitulés (très simples) ont été conservés dans le diaporama utilisé pour la seconde étape.

Deuxième étape :

L’exercice proposé ici permet d’effectuer la correction de l’exercice du Belin en réalisant en classe le croquis et sa légende.

C’est l’occasion de rappeler aux élèves (qui disposent d’un fond de carte à compléter) que le croquis n’est pas une carte et qu’on ne cherche pas à localiser ou à quantifier précisément les phénomènes mais à en retenir les grandes lignes. C’est particulièrement vrai pour ce croquis qui prétend synthétiser la complexité du monde en quelques signes. Il faut aller à l’essentiel. On ne peut pas tout représenter sur le croquis, il ne montre donc qu’une partie tronquée de la réalité (qui est en fait bien plus complexe). Même les choix proposés par le manuel ou le professeur sont donc critiquables.

C’est l’occasion aussi de rappeler la méthodologie du croquis : les choix cartographiques (signes) doivent faciliter la lisibilité du message (hiérarchie des couleurs, nombre limité des figurés) ; les intitulés de la légende doivent permettre de préciser les idées (nuances, compléments d’information) et de répondre à la problématique.

Le commentaire du diaporama est effectué pendant que les élèves reproduisent le croquis ; l’enseignant peut en profiter pour se déplacer dans la classe et vérifier l’état d’avancement du travail de chaque élève afin de lui apporter des conseils adaptés : « non, pas de stabilo » ; « n’appuyez pas si fort avec les crayons de couleur mais inclinez-les au maximum » ; « ne coloriez pas les océans en bleu » ; « n’écrivez pas tout de suite la nomenclature »…

Les figurés de surface

Diapositive 1 : le fond de carte et la légende

Il s’agit d’un planisphère, nécessairement à petite échelle, il ne faut donc pas chercher à reproduire les moindres détails : la plupart des petites iles et des petits Etats ne sont d’ailleurs pas représentés (Hawaï) ou difficilement repérables. L’objectif n’est pas de connaître précisément et dans le détail où passe tel trait dans une zone où les frontières sont enchevêtrées (Caucase, Proche-Orient, Amérique centrale…).

Il faut surtout montrer qu’on est capable de tracer les contours des grandes régions du monde (surtout celles au programme de géographie du cycle terminal) et de les caractériser.

La rédaction des intitulés permet d’approfondir et de nuancer la réponse : il faut donc veiller à éviter les intitulés trop sobres comme « Triade » ou « métropoles » mais essayer de faire une phrase qui réponde à la problématique.

Diapositive 2 : la superpuissance

Il s’agit, dans cette sous partie, de montrer qu’il existe une hiérarchie entre les différentes puissances qui ne contribuent pas toutes de la même manière à l’organisation du monde. Cette hiérarchie peut être matérialisée par l’utilisation de plages de couleur judicieusement choisies. Il est convenu d’employer un dégradé de couleurs suivant le spectre de l’arc en ciel : rouge, orangé, jaune, vert, bleu, indigo, violet. On peut aussi, si l’on a les crayons assortis, employer un dégradé d’une même couleur, par exemple différents tons allant du bleu sombre au bleu pâle. Il vaut mieux limiter le nombre de couleurs employées afin de faciliter la lecture du croquis, mais utiliser des teintes suffisamment contrastées pour ne pas se confondre.

Afin de matérialiser la forte influence multiforme exercée par les Etats-Unis sur l’organisation du monde on utilise un rouge brique qui suggère que cet Etat se trouve au sommet de la hiérarchie des puissances et constitue un pôle majeur de l’espace mondial. L’intitulé de la légende peut préciser le rôle joué par les Etats-Unis dans l’organisation du monde : le soft power et le hard power ; l’influence de son modèle économique (capitalisme libéral) et politique (démocratie libérale) ainsi que l’attrait de son mode de vie.

On peut omettre de citer des noms dans la légende dès lors qu’on les trouve dans la nomenclature (et vice versa).

Diapositive 3 : les autres puissances

Il s’agit de montrer que d’autres Etats jouent un rôle dans l’organisation du monde. Ce ne sont pas des superpuissances car ils ne disposent pas de tous les atouts des Etats-Unis. Cependant ils exercent une influence essentiellement géoéconomique ou géopolitique. On peut choisir de colorier les Etats (et groupes d’Etats) membres du G8, ou de l’OCDE, ou bien les Etats les plus développés (ce sont les mêmes). On peut aussi représenter les Etats disposant d’une forte influence géopolitique (siège permanent au Conseil de sécurité) : d’où la présence de la Chine dans ce groupe. On utilise l’intitulé pour justifier ses choix.

Diapositive 4 : les puissances émergentes

Elles cherchent à jouer, elles aussi, un rôle dans l’organisation du monde. Seuls trois Etats sont coloriés ici, en orange. Il s’agit des trois autres BRICS, les deux premiers (Chine et Russie) sont en rouge puisqu’ils ont une influence plus grande (siège permanent au Conseil de sécurité, puissances nucléaires et spatiales). Ces trois puissances régionales sont des économies en plein développement et souhaitent disposer d’un siège permanent au Conseil. On aurait pu aussi colorier en orange des NPI comme le Mexique, la Turquie ou certains Etats d’Asie du Sud-est (lecture géoéconomique). L’intitulé permet d’expliciter ses choix.

Diapositive 5 : les territoires peu intégrés à la mondialisation

A la notion géopolitique de « puissance », associée à des Etats (coloriés dans les étapes précédentes), on superpose l’idée géoéconomique de mondialisation. On ne considère plus les Etats, mais les territoires ; les frontières ne jouent plus le même rôle, ce qui importe c’est le degré d’intégration aux échanges internationaux. Ici on colorie, en jaune, le reste du monde habité (on apportera les nuances nécessaires dans l’étape suivante).

Laisser ces pays en blanc, comme le fait le manuel, est possible dans la mesure où il s’agit ici de montrer qu’ils ne jouent qu’un rôle très limité dans l’organisation de l’espace mondial. Il est toutefois recommandé de les colorier, si on a le temps et le courage, ne serait-ce que pour mieux souligner l’espace étudié (ici l’espace mondial moins l’Antarctique, vide d’habitants) et ne pas omettre de leur accorder un intitulé dans la légende.

Il s’agit des pays du Sud ; on pourrait distinguer une catégorie encore plus défavorisée (qu’on colorierait alors en vert) : celle des PMA, pays souvent enclavés et majoritairement situés en Afrique subsaharienne.

Diapositive 6 : les territoires intégrés à la mondialisation

A partir d’ici on peut utiliser le stylo feutre à la place du crayon de couleur pour le reste du croquis. Il s’agit de superposer aux plages de couleur précédentes une trame de points (on aurait pu choisir de hachurer soigneusement ces zones) afin de préciser les territoires participant aux échanges mondiaux. L’expression « territoires très intégrés » est peut-être exagérée lorsqu’on considère le croquis proposé par le manuel : Les Andes et la Patagonie, le grand désert australien, le Sahara algérien, l’Himalaya ou le Grand Nord canadien en font partie… A l’évidence l’idée de territoire a disparu au profit de celle d’Etat : à l’exception du Brésil, de la Russie et de l’Afrique subsaharienne, ce sont des Etats entiers qui ont été représentés.

Les Etats-Unis se retrouvent ainsi couverts de points superposés à une couleur très vive ; mais c’est la première puissance mondiale et on se doute bien qu’elle est intégrée à la mondialisation ! Pour simplifier, on va choisir une trame de points rouges de manière à ne pas avoir à préciser que les puissances qui dominent le monde (coloriées elles aussi en rouge) sont intégrées dans la mondialisation. Ce faisant on perd une partie de l’information : on ne voit plus que, dans ces Etats, il existe aussi des territoires littoraux mieux intégrés que le reste du pays ; on utilisera les métropoles (souvent situées sur des littoraux) pour corriger cela.

C’est donc le monde en développement dont il s’agit ici de nuancer le degré d’intégration. A cette échelle il ne faut pas chercher à matérialiser toutes les zones d’activités dans le monde ; il faut surtout montrer que les territoires (et non les Etats) favorisés sont les littoraux. C’est là que se concentrent les activités et les hommes et que s’effectue l’essentiel des échanges. On couvre donc les littoraux de points rouges en essayant d’éviter de colorier la mer ou des zones particulièrement défavorisées (Madagascar) ou vides d’hommes (en particulier au niveau des tropiques). On peut préciser dans l’intitulé que ces territoires, ouverts aux échanges, sont favorisés par la nouvelle organisation économique du monde (délocalisation d’activités, transferts de technologie, IDE).

Diapositive 7 : les organisations régionales de libre échange

Il s’agit de montrer qu’une partie de l’espace mondial est organisée sous des formes plus vastes que des Etats (on aurait aussi pu indiquer le siège de l’OMC, à Genève, mais on a déjà évoqué la mondialisation dans l’étape précédente). Afin de ne pas surcharger le croquis, on entoure les Etats membres d’une même organisation par un trait marron. On évite d’utiliser une couleur différente pour chaque organisation car on cherche à montrer un même phénomène. On limite le nombre d’organisations aux principales afin de rester synthétique mais on peut suggérer, dans l’intitulé, qu’il en existe d’autres (CARICOM en Amérique latine, CEDEAO en Afrique, AELE en Europe). On peut aussi ajouter que ces organisations sont concurrentes (rivalité UE-ALENA par exemple).

Les figurés ponctuels

Diapositive 8 : les villes ayant une influence mondiale

Après avoir colorié les plages de couleur il faut disposer les figurés ponctuels. On commence par les métropoles (et leur CBD) qui jouent un rôle majeur de centres d’impulsion et de polarisation des flux. Souvent les villes sont suggérées par des points noirs sur le fond de carte mais ce n’est pas le cas ici. Il faut représenter au moins une dizaine de villes, choisies parmi les plus influentes. Le manuel semble surtout utiliser une grille de lecture géoéconomique (et financière) mais pourquoi prendre Milan alors qu’il manque Osaka ?

On choisit des ville-mondes dont on connait la localisation et le nom, pour ne pas être embêté au moment de placer la nomenclature. Il s’agit surtout de représenter le phénomène de métropolisation, on se contente de quelques exemples judicieusement choisis pour signifier que ces métropoles sont souvent placées en position littorale et au coeur de vastes mégalopoles (d’où la présence de Milan et Francfort dans le manuel).

On peut ajouter Pékin et Moscou afin de montrer qu’on a aussi une lecture géopolitique du monde. On pourrait également placer des métropoles secondaires, y compris dans des pays du Sud (Sao Paulo, Johannesburg), mais ici on se contentera de préciser, dans l’intitulé, que les métropoles mondiales fonctionnent en réseau et forment un archipel avec des métropoles-relais.

Si on n’est pas sûr de soi, on n’hésite pas à représenter les métropoles par des cercles assez gros, réalisés par exemple à l’aide d’une pièce de monnaie, afin d’éviter d’avoir à être trop précis dans leur localisation.

Diapositive 9 : le siège de l’ONU

Il s’agit de montrer que, en plus des organisations économiques, le monde est structuré par des organisations politiques. On aurait pu aussi bien représenter les principales organisations militaires, comme l’OTAN et l’OCS. On aurait aussi pu représenter les grandes organisations constituant l’ONU comme le FMI à New York (économie) ou l’UNESCO à Paris (culture). On justifie son choix dans l’intitulé.

Le siège de l’ONU à New York renforce l’idée de puissance des Etats-Unis et contribue (avec Washington) à dessiner la Mégalopolis sur le littoral Nord-est.

Diapositive 10 : les grandes conférences pour un développement durable

Il ne faudrait pas oublier la clé de lecture géo-environnementale ; ici on aurait tout aussi bien pu se contenter de Kyoto qui vient heureusement suggérer la mégalopole japonaise (avec Tokyo). Mais Rio permet de représenter une métropole d’Amérique latine. On aurait pu aussi représenter les principaux problèmes environnementaux (déforestation en Amazonie, réchauffement climatique aux Pôles, principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre, Etats n’ayant pas ratifié le protocole de Kyoto, réfugiés climatiques en Océanie…). On justifie ses choix dans la légende en précisant que la communauté internationale a pris conscience de la nécessité de s’organiser pour faire face à des problèmes qui concernent l’ensemble de la planète. On peut suggérer que cette prise de conscience reste limitée (échec de Copenhague).

Diapositive 11 : les principaux conflits.

Il ne s’agit pas de recenser tous les conflits en cours mais de souligner les régions du monde particulièrement affectées. On place plutôt ces conflits au Sud, et en particulier sur l’arc de crise qui se déroule de la Corne de l’Afrique jusqu’en Asie centrale en passant par le Proche-Orient. On peut préciser, dans l’intitulé, que ces conflits sont surtout des guerres civiles (Irak, Syrie, RDC) mais aussi des interventions approuvées par l’Onu (Afghanistan) ou des guérillas (Colombie). Cela évite d’avoir à ajouter ces noms à la nomenclature. On peut aussi préciser qu’ils accroissent l’instabilité du monde et contribuent à son organisation en détournant les flux de capitaux, de marchandises et d’information et en alimentant les flux humains.

Ici, on peut facilement indiquer qu’il s’agit des principales zones de conflit et se contenter de dessiner de gros figurés sur l’Afrique centrale et le Proche-Orient afin d’éviter d’avoir à être trop précis dans la localisation des conflits.

Les flux et la nomenclature

Diapositive 12 : les principaux flux de marchandises, de capitaux et d’information

Après les figurés ponctuels on place les axes et les flux. Pour représenter des échanges on utilise des flèches à double sens. Les flèches courbes sont difficiles à représenter correctement à main levée. On ne cherche pas à montrer l’ensemble des échanges mondiaux, en particulier les échanges Nord-Sud et Sud-Sud. On ne cherche pas non plus à matérialiser les principales routes maritimes (le manuel fait passer les flux Amérique du Nord-Asie par l’Océan Pacifique mais les flux Europe-Asie orientale par la Mongolie).

On veut montrer que les trois pôles de la Triade concentrent l’essentiel des échanges de toute nature. Mais on précise, dans l’intitulé, qu’il existe aussi de nombreux flux secondaires reliant les différents continents (comme le commerce des hydrocarbures ou l’essor d’Internet) et que l’ensemble de ces échanges contribue à organiser l’espace mondial, en provoquant la spécialisation et l’essor de certaines régions tandis que d’autres restent à l’écart.

Diapositive 13 : les principaux flux migratoires

Ici non plus on ne représente pas l’ensemble des flux mais on se contente de localiser les principaux. Il s’agit de montrer que ces flux sont principalement orientés Sud-Nord car ils résultent des disparités observées précédemment. Les flux majeurs concernent les migrants d’Amérique latine qui se dirigent vers le nord du continent (ALENA) et ceux d’Afrique et d’Asie qui se dirigent vers l’Europe (UE). Le manuel montre aussi des flux provenant d’on ne sait trop où (Indonésie ? Australie ?) et se dirigeant vers l’Asie orientale (Japon ? Chine ?). Mais dans cette région ce sont les usines qui déménagent, pas les travailleurs et l’Asie orientale n’est pas un foyer d’accueil de migrants internationaux.

On peut préciser, dans l’intitulé, que ces flux contribuent à l’organisation du monde en déplaçant de la main d’œuvre, en générant des transferts financiers, en créant des diasporas et en provoquant des réactions de contrôle de l’immigration clandestine (on peut ainsi penser que l’intégration hâtive de Malte et de Chypre a quelque chose à voir avec la politique migratoire de l’UE en Méditerrannée). On peut ajouter que des flux secondaires de migrants économiques et de réfugiés existent, par exemple vers les régions exportatrices d’hydrocarbures (Golfe Persique par exemple) ou à partir des zones de conflit.

Diapositives 14, 15, 16 et 17 : la nomenclature

Une fois que le croquis et la légende sont achevés, on place la nomenclature (pas avant). Elle permet le repérage sur le croquis et doit être hiérarchisée (le nom des Etats est écrit plus gros que celui des régions, lequel est écrit plus gros que celui des villes). La nomenclature doit être rédigée horizontalement dans l’orientation donnée au croquis par son titre (on n’est pas obligé, si on l’indique, de placer le nord en haut). Il est conseillé de se guider avec une règle pour écrire droit.

Tous les noms des villes doivent être placés sur la carte (en écriture minuscule par exemple). On peut utiliser les attributs de police (souligné par exemple) pour distinguer certaines villes (ici New York) ou bien la couleur (exemple de Kyoto).

Les noms des associations peuvent exceptionnellement être écrits en suivant le tracé de la ligne de démarcation (comme dans le manuel).

On place quelques noms d’Etats significatifs en privilégiant ceux qui jouent un rôle important par rapport au sujet traité et ceux qu’on a particulièrement distingués sur le croquis (les 3 Etats en orange par exemple).

Pour compléter ce croquis on peut placer les noms des océans (en bleu par exemple). Cela facilite le repérage (surtout lorsqu’on utilise une projection peu courante) et permet de combler quelques vides disgracieux.


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La complexité de l’organisation de l’espace mondial

6 août 2013
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Le commentaire du diaporama


La complexité de l’organisation de l’espace mondial

3 août 2013
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Le diaporama à projeter


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3 août 2013
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Le fond de carte pour les élèves


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