Gouverner la France depuis 1946
Compléments
Pistes de réflexion pour l’étude
(cf. Fiche Éduscol avec les ajouts des programmes adaptés)
La nouvelle république réorganise l’État dans une perspective de reconstruction et de
transformation. Politiques keynésiennes adoptées après la Libération : l’État un acteur
économique majeur dans l’économie :
- Politique de nationalisations (1944-1948).
- Commissariat au Plan (1946) confié à Jean Monnet : État promoteur de la modernisation du pays (croissance, productivité, investissement).
- Politique de rationalisation de l’administration (ENA en 1945, statut de la fonction publique en 1946) : renforcement de l’influence des hauts fonctionnaires (technocrates apparaissent sous le IV° République (disposant de compétences administratives et techniques).
- Gouvernement de Guy Mollet (1956-57)
La Nouvelle-Calédonie fait l’expérience de l’autonomie : conseil de gouvernement en 1957,… Un État, acteur du développement économique et social de l’Outre-mer : grands travaux,…
L’État-providence pendant les Trente Glorieuses (politiques keynésiennes qui mettent l’accent sur
l’économie nationale) : les politiques d’expansion et de rationalisation de l’administration se
poursuivent :
- La Ve République poursuit la modernisation, un État entrepreneur : concentrer les entreprises, grands programmes industriels (nucléaire, aérospatiale, informatique).
- Après 1958, les hauts fonctionnaires sont au sommet de l’État (deviennent ministres, membres de cabinets ministériels) : renforcement de l’exécutif.
- Les missions de l’administration s’étendent dans les domaines de la santé, de la sécurité sociale, du travail, de l’éducation, de la culture (depuis 1959). Il est l’organisateur des relations sociales en garantissant la solidarité nationale. le gouvernement est appelé à apaiser les tensions sociales en associant patronat et syndicats (paix sociale, contrat social) :
- Gouvernement de Jacques Chaban-Delmas (1969-72)
Recentralisation en Nouvelle-Calédonie : lois Jacquinot et Billotte,…
- 1970-1980 : remise en cause des fondements de l’État-nation par la crise de l’État-nation et par l’érosion du pouvoir de l’État (mondialisation et régionalisation du monde)
- Rupture : érosion du pouvoir et crise de la conscience nationale.
- Remise en cause de l’État sous l’action de la mondialisation (marchés financiers, FMN) : l’État n’arrive plus à diriger, orienter et contrôler l’économie.
- La réglementation européenne réduit la souveraineté de l’État (domaine économique).
- On délégitime l’action de l’État, on met en cause son organisation : un État inefficace et coûteux : il n’est plus la solution mais le problème. Des réformes qui donnent de la place au management dans le secteur public. L’État abandonne une partie de ses compétences :
- 1986 : gouvernement Chirac : privatisations d’entreprises publiques
- 1982, 1983 et 2003 : décentralisation pour déléguer certaines compétences aux collectivités territoriales.
- Mais réformes de 1981-82 : tentative pour renforcer l’influence de l’État malgré la décentralisation.
- Depuis la fin de la Guerre froide : globalisation de l’action de défense de l’État (sécurité intérieure et sécurité extérieure liées) = évolutions sociales (société de consommation, individualisation, migrations) :
- 1992 et 2005 : référendums sur la construction européenne montre l’attachement des Français à la souveraineté de l’État.
- l’État continue de jouer un rôle majeur (poids des prélèvements obligatoires), actions envers l’environnement, politique de défense (sécurité globale).
Les liens entre l’État et les Outre-mer français : gérer l’éloignement, le passé colonial, les crises,
…
Histoire des arts éventuellement.
Les réalisations des présidents de la Ve République : François Mitterrand et le centre culturel
Tjibaou ou Jacques Chirac et le musée du Quai Branly
Bibliographie :
- Philippe AGHION et Alexandra ROULET, Repenser l’État, Pour une nouvelle social-démocratie, coll. La république des idées, Seuil, 2011.
- Bertrand BADIE, La diplomatie de connivence, Les dérives oligarchiques du système international, coll. Cahiers libres, La Découverte, 2011.
- Philippe BEZES, Réinventer l’État, les réformes de l’administration française (1962-2008), coll. Le lien social, PUF, 2009.
- Pierre BOURDIEU, Sur l’État, Cours au Collège de France (1989-1992), coll. Raisons d’agir, Seuil, 2012.
- Renaud DENOIX de SAINT MARC, L’État, coll. Que sais-je ? , PUF, 2012.
- Gosta ESPING-ANDERSON et Bruno PALIER, Trois leçons sur l’État-providence, coll. La république des idées, Seuil, 2008.
- Jacques de MAILLARD et Yves SUREL (dir.), Politiques publiques : Tome 3, Les politiques publiques sous Sarkozy, coll. Sciences Po Gouvernances, Les Presses de Sciences Po, 2012.
- Pierre MULLER, Les politiques publiques, coll. Que sais-je ? , PUF, 2011.
- Pierre ROSANVALLON, La crise de l’État-providence, coll. Points Essais, Seuil, 1992.
- Michelle ZANCARINI, Christian DELACROIX, La France du temps présent, 1945-2005, coll. Histoire de France, Belin Littérature et revues, 2010.
titre documents joints
Gouverner la France depuis 1946
Une proposition de séquence d’histoire en terminale L-ES
Patrice FESSELIER-SOERIP
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