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La population calédonienne : répartition et dynamique

samedi 20 novembre 2010

Synthèse

La Nouvelle-Calédonie est peuplée de 230 789 habitants en 2004, le dernier recensement de 2009 porte ce chiffre à 245 580 habitants (chiffre contesté par les institutions politiques calédoniennes). Si la population de ce territoire tend à se rapprocher dans ses comportements démographiques de ceux de la métropole, elle conserve des éléments de différenciation tant sur le plan de la répartition que dans ses dynamiques démographiques.

I – Les enjeux d’une population jeune et pluriethnique.

La natalité reste forte par rapport à la métropole même si celle-ci diminue sur la période 1990-2004, l’indice de fécondité est passé de 3,2 enfants par femme en 1989 à 2,2 enfants en 2004, l’écart avec celui de la métropole s’est réduit puisque son ISF (indice synthétique de fécondité) est de 1,9 enfants par femme. Le schéma démographique diffère dans ces deux Provinces Nord et îles Loyautés puisque la jeunesse y est plus visible avec un âge moyen de 27,5 ans dans les îles et près de 46% à moins de 20 ans pour 40,6 % de la population de la même tranche d’âge dans le Nord. Le phénomène du vieillissement dans ces Provinces est plus atténué avec une légère augmentation des plus de 60 ans. Les chiffres confirment un vieillissement de la population calédonienne et quelle que soit la province. La pyramide des âges reste triangulaire même si la base a depuis peu tendance à se rétrécir. Ces chiffres expriment à la fois une baisse significative de la natalité en milieu mélanésien et une espérance de vie plus longue. La population continue de rester jeune, mais de moins en moins puisque celle-ci a tendance à une certaine stagnation voire à la baisse.

II_ Des mobilités qui accentuent les déséquilibres de la répartition spatiale.

La répartition de la population est inégale et la densité très faible avec 13,4 habitants /km2. L’agglomération du Grand Nouméa absorbe 146 000 habitants soit 63% de la population néo-calédonienne. Des modes de vie s’y imposent tels que ceux de l’alimentation, de l’emploi, de la santé ou des loisirs.
Pourtant Nouméa a vu sa population diminuer, puisque-celle-ci représentait 75% en 1976 pour une population qui ne représente plus que 62,5% en 2004. Ce phénomène est lié à la plupart des villes-centres qui ont privilégié une certaine « tertiarisation » de ces espaces et qui impose à une partie de sa population de migrer vers les communes avoisinantes.
Sur les 230 789 habitants du territoire, 22 080 (9,5%) ont été recensés en 2004 aux îles Loyauté et 44 474 (19,3%) dans la Province Nord. Depuis 1996, la Province Sud a connu un taux d’accroissement moyen de 2,4%, contre 0,9% dans le Nord et 0,7% dans les îles.
Or la croissance naturelle est plus forte dans les îles et dans le Nord que dans le Sud. Ce déséquilibre s’explique donc par un phénomène de migration soutenue des zones rurales vers les zones urbaines du Grand-Nouméa, fournisseuses d’emplois, de biens de consommation et d’équipements et conservent une attractivité liée au mirage de la ville pour une jeunesse très isolée géographiquement. L’article des Nouvelles calédoniennes de yann Mainguet pose la problématique de la zone urbaine qui implose par l’accroissement annuel d’une population, par l’insuffisance des logements sociaux et implicitement par les problèmes que pose un urbanisme en difficultés au sein d’une communauté très nombreuse : éloignement des lieux de travail, transports, cherté de la ville, violence urbaine…
On peut s’interroger sur l’impact de l’immigration en Nouvelle-Calédonie avec un solde apparent de 7000 personnes entre 1996 et 2004, essentiellement métropolitaines et d’un solde naturel pour la même période de 27 000 personnes.

Il existe donc de fortes disparités des données démographiques au sein du territoire néo-calédonien, la population y étant répartie de façon très inégale avec une large domination macrocéphale pour Nouméa.

Commentaires des documents

Document 1 : indicateurs démographiques

Ces données réalisées par l’ISEE ont été publiées par l’Institut d’émission d’outre mer et dressent une image complète de la démographie sur le territoire. Le chiffre donné de la population au 1-01-2009 est une estimation en fonction du taux de croissance annuel, puisqu’il faudra attendre la fin de 2009 pour avoir une estimation précise après analyse du recensement de 2009. Il serait intéressant de faire une comparaison des taux donnés avec ceux de la métropole et évoquer la fin de la transition démographique, ce qui n’est pas toujours le cas dans d’autres régions du Pacifique.

Document 2 : graphique sur les communautés d’appartenance en 1996

Les chiffres sont peu sont récents mais peuvent amener une réflexion sur la nécessité de réaliser des statistiques sur les appartenances à ces communautés ou pas. Le débat a émergé lors de la visite du Président J. Chirac en NC en 2003 quand il décide de supprimer dans le recensement de 2004 le décompte des populations selon leur origine ethnique.

Document 3 : La population aux recensements de 1996 et 2004

Les chiffres montrent la progression de la population dans les 3 provinces, ce tableau permet de calculer la variation relative sur une période considérée en % : VF – VI multiplié par 100 et de calculer la variation absolue soit VF – VI. VI

Document 4 : bilan naturel et migratoire nuancé entre 1982 et 2004 en Nouvelle-Calédonie

Ce graphique montre un accroissement naturel qui ralentit légèrement sur la période, un solde migratoire positif depuis 1982, avec une croissance de la population de l’ordre de 4000 personnes par an (1,6% par an).

Document 6 : le Grand Nouméa, une distribution spatiale complexe, des divisions sociales urbaines.

Un article des nouvelles calédoniennes du 29/12/08 de Yann Mainguet qui présente le problème de « l’expansion démographique du Grand Nouméa et des infrastructures qui ne suivent pas », « l’offre du logement reste insuffisante par rapport à la demande », les solutions proposées comme celle de la ZAC de Dumbéa pourrait accentuer « le déséquilibre ». Cet article pose la problématique de la zone urbaine qui implose par l’accroissement annuel de population, par l’insuffisance des logements sociaux et implicitement les problèmes que posent un urbanisme en difficulté au sein d’une communauté nombreuse : éloignement des lieux de travail, transports, cherté de la ville, violence urbaine…..


titre documents joints

La population calédonienne : répartition et dynamique

19 novembre 2010
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20.5 kio

Fiche 4 géographie/ première PP. 56-57.


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