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La Première Guerre mondiale et la fin des empires européens

dimanche 30 août 2020 par Pamela PEYROLLE-DRAYTON

Groupe de réflexion pédagogique Histoire-Géographie-EMC Lycée
HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
S’approprier les thèmes adaptés du programme

HISTOIRE CLASSE DE PREMIÈRE TECHNOLOGIQUE
THÈME 4. LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE ET LA FIN DES EMPIRES EUROPÉENS

Le programme : La Première Guerre mondiale et la fin des empires européens
(7-9 heures) (AJOUT)

Question obligatoire : La Première Guerre mondiale bouleverse les sociétés et l’ordre européen.

 Commentaire

Ce chapitre vise à présenter les caractéristiques de la guerre, la fin des empires ainsi que la difficile construction de la paix.

On peut mettre en avant :

  • les caractéristiques du conflit (guerre longue, pluralité des fronts et des terrains d’affrontement, guerre industrielle) ;
  • les différents aspects de la mondialisation du conflit (entrées en guerre, implication des empires coloniaux) ;
  • l’engagement des soldats de la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale permet de comprendre comment malgré l’éloignement, contraints ou consentants, les soldats de la Nouvelle-Calédonie se sont impliqués dans le conflit et ont participé au sein du bataillon des tirailleurs du Pacifique puis du bataillon mixte du Pacifique aux opérations militaires.
    L’impact de la Première Guerre mondiale sur la colonie est étudié tout comme l’influence du recrutement sur le déclenchement de la révolte kanak de 1917 (AJOUT) ;
  • une guerre particulièrement meurtrière pour les combattants mais aussi les civils (génocide arménien) ;
  • les traités de paix et la fin des empires multinationaux européens.

Un sujet d’étude au choix :

  • Juillet-novembre1916 : la bataille de la Somme
  • L’Autriche-Hongrie de 1914 au traité de Saint-Germain

Pourquoi enseigner « l’engagement des soldats de la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale et l’impact du conflit sur la colonie » en classe de Première technologique ?

Il est important de montrer la place et le rôle de la Nouvelle-Calédonie dans le premier conflit mondial ainsi que les bouleversements politiques, économiques, humains, sociaux que celui-ci a provoqué dans la colonie.

Il convient pour cela de montrer :

  • l’engagement contraint ou volontaire des soldats néo-calédoniens dans le conflit ;
  • la participation des soldats de la Nouvelle-Calédonie au sein du bataillon des tirailleurs du Pacifique puis du bataillon mixte du Pacifique aux opérations militaires ;
  • l’impact de la Première Guerre mondiale et l’influence du recrutement comme éléments déclencheurs de la révolte kanak de 1917.

Problématique : En quoi l’exemple de la Nouvelle-Calédonie marque-t-il l’implication des populations dans le premier conflit mondial mais aussi les effets de la guerre sur les sociétés ?

Quelle est la place du thème dans la scolarité ?

  • Au cycle 3 (primaire). Les programmes de 2012 demandent d’étudier « la Nouvelle-Calédonie et la France au XXe siècle ». « Cette partie marque les grandes évolutions politiques, scientifiques, techniques, de communication et d’information du XXe siècle en France et leurs répercussions en Nouvelle- Calédonie. Il s’agit de percevoir les interactions entre les grands événements mondiaux tels les grands conflits et leur incidence dans l’archipel.
    Points forts : La Nouvelle-Calédonie et la Première Guerre mondiale ».
  • Au cycle 4 (classe de 3e). C’est dans le thème 1 « L’Europe, un théa^tre majeur des guerres totales (1914-1945) », « Civils et militaires dans la Première Guerre mondiale » que l’engagement des Calédoniens dans le conflit est étudié : « En mobilisant les civils aussi bien que les militaires en métropole et dans les colonies, la Grande Guerre met a` l’épreuve la cohésion des sociétés et fragilise durablement des régimes en place ».

 Mise au point scientifique

Dans un premier temps, il convient de mettre en avant la mobilisation et l’engagement des soldats calédoniens.
En effet, la Première Guerre mondiale aborde la notion de guerre totale et à travers cette dernière, l’accent doit être mis sur le rôle des empires coloniaux dans l’effort de guerre. La Nouvelle-Calédonie, comme toutes les autres colonies d’Afrique, d’Asie et d’Océanie, participe en fournissant des soldats, de la main d’œuvre, des ressources agricoles et minières. C’est ainsi, que de jeunes Calédoniens d’origine européenne, les « Niaoulis », citoyens français, sont mobilisés dès l’ordre de mobilisation générale, le 5 août 1914. Le premier contingent quitte Nouméa à bord du Sontay, en avril 1915, pour rejoindre des régiments d’infanterie coloniale, en métropole dès leur arrivée le 26 juin. Au total, entre 1915 et 1917, ce sont quatre contingents et plus de 2 000 hommes qui quittent la Nouvelle-Calédonie.
Mais la guerre s’enlise et est terrible, on la surnomme la « Grande Boucherie ».
Dès lors, le gouvernement français fait appel aux sujets français des colonies. En Nouvelle-Calédonie, le recrutement des tirailleurs kanak commence en janvier 1916. C’est ainsi que né le Bataillon des tirailleurs du Pacifique, appelé Bataillon Mixte du Pacifique en 1917.

Dans un deuxième temps, la participation des soldats calédoniens aux opérations militaires est rappelée.
Les soldats néo-calédoniens s’illustrent dans les grandes batailles et connaissent, comme tous les autres « poilus », des conditions de combats et de vie atroces dans les tranchées.

Enfin, la révolte kanak de 1917 est abordée comme un des effets de la Grande Guerre sur la colonie.
Elle éclate dans la région de Koné. La colonisation et la Première Guerre mondiale en sont des facteurs directs et indirects. Au problème de recrutement des volontaires kanak pour la guerre s’ajoutent le taux de mortalité élevé chez ces sujets français et la répression de la révolte qui laissent de profonds traumatismes chez les Mélanésiens.

Comment mettre en œuvre le thème dans la classe ?

L’adaptation sur « l’engagement des soldats de la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale » peut être ajouté à la suite des deux premiers points du programme national.
Une deuxième proposition permettrait d’évoquer « l’engagement des soldats de la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale » de manière continue, en s’insérant ponctuellement dans les deux premiers points en tant qu’illustration.
Troisième proposition : l’enseignant, après avoir travaillé sur les quatre points du programme national, peut organiser une sortie pédagogique au Musée de la Ville de Nouméa – exposition permanente sur la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale, pour évoquer l’engagement et la participation des soldats de la Nouvelle-Calédonie dans le premier conflit mondial puis l’impact de celui-ci sur la colonie.

 Pistes bibliographiques :

Sous la dir. de Boubin-Boyer Sylvette, Révoltes, conflits et Guerres mondiales en Nouvelle-Calédonie et dans sa région, tomes 1 et 2, L’Harmattan, 2008.

Musée de la Ville de Nouméa.

Ressources du site académique d’histoire-géographie :


titre documents joints

La Première Guerre mondiale et la fin des empires européens

30 août 2020
info document : PDF
426 ko

Document d’accompagnement des programmes adaptés d’histoire de Première technologique (Thème 4).


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