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L’engagement des populations de la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale

vendredi 20 décembre 2019 par Pamela PEYROLLE-DRAYTON

Groupe de réflexion pédagogique Histoire-Géographie-EMC Lycée
S’approprier les thèmes adaptés du programme d’HISTOIRE CLASSE DE PREMIÈRE GÉNÉRALE
THÈME N° 4 – Chapitre 4. L’engagement des populations de la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale

 Le programme :

Chapitre 4. L’engagement des populations de la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale (2-3 heures) (AJOUT)
Ce chapitre vise à étudier comment les populations de la Nouvelle-Calédonie se sont engagées dans la Première Guerre mondiale et l’impact que le conflit a eu sur la société et la colonie.
On peut mettre en avant :

  • La mobilisation et l’engagement des soldats calédoniens
  • Leur participation aux opérations militaires
  • Les effets de la guerre sur la colonie

Points de passage et d’ouverture :

  • 12 décembre 1915 : décret de recrutement des Tirailleurs
  • Une bataille dans laquelle les soldats calédoniens se sont illustrés (par exemple, Vesles-et-Caumont)
  • 1924, le monument aux morts est érigé place Bir Hakeim à Nouméa

 Pourquoi enseigner le chapitre « L’engagement des populations de la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale » en classe de 1re générale ?

Dans ce chapitre, il convient d’étudier et de préciser la place et le rôle des populations néo-calédoniennes dans le premier conflit mondial et d’étudier les impacts et les conséquences que celui-ci a engendrés sur la colonie et sa société.
On cherchera de manière prioritaire à faire comprendre à l’élève :

  • La mobilisation et l’engagement des soldats calédoniens dans la Première Guerre mondiale. L’étude du conflit permet d’aborder la notion de guerre totale et à travers cette dernière, l’accent doit être mis sur le rôle des empires coloniaux dans l’effort de guerre.
  • La participation des soldats calédoniens aux opérations militaires. Ils s’illustrent dans les grandes batailles et connaissent, comme tous les autres combattants, des conditions de combat et de vie atroces dans les tranchées. La correspondance, bien qu’irrégulière et censurée, permet une communication entre les soldats et leurs familles.
  • Les effets de la guerre sur la colonie.

 Quelle est la place du thème dans la scolarité ?

  • Au cycle 3 (primaire). Les programmes de 2012 demandent d’étudier « la Nouvelle-Calédonie et la France au XXe siècle ». « Cette partie marque les grandes évolutions politiques, scientifiques, techniques, de communication et d’information du XXe siècle en France et leurs répercussions en Nouvelle-Calédonie. Il s’agit de percevoir les interactions entre les grands événements mondiaux tels les grands conflits et leur incidence dans l’archipel. Points forts : La Nouvelle-Calédonie et la Première Guerre mondiale ».
  • Au cycle 4 (classe de 3e). C’est dans le thème 1 « L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945) », « Civils et militaires dans la Première Guerre mondiale » que l’engagement des Calédoniens dans le conflit est étudié : « En mobilisant les civils aussi bien que les militaires en métropole et dans les colonies, la Grande Guerre met à l’épreuve la cohésion des sociétés et fragilise durablement des régimes en place ».

 Mise au point scientifique

La Nouvelle-Calédonie, comme toutes les autres colonies d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Océanie, participe au conflit en fournissant des soldats, de la main d’oeuvre, des ressources agricoles et minières. C’est ainsi, que de jeunes Calédoniens d’origine européenne, les « Niaoulis », citoyens français, sont mobilisés dès le 5 août 1914. Le premier contingent quitte Nouméa à bord du Sontay, en avril 1915. À son arrivée en métropole, le 26 juin, il est intégré à des régiments d’infanterie coloniale. Au total, entre 1915 et 1917, ce sont quatre contingents et plus de 2 000 hommes qui quittent la Nouvelle-Calédonie. Du fait de l’enlisement de la guerre et du besoin de soldats, le gouvernement français fait appel aux sujets français des colonies. En Nouvelle-Calédonie, le recrutement des tirailleurs kanak commence en janvier 1916. C’est ainsi que né le Bataillon des tirailleurs du Pacifique, qui devient le Bataillon Mixte du Pacifique en avril 1917.
Les soldats de la Nouvelle-Calédonie participent à des batailles meurtrières et connaissent des conditions de vie épouvantables dans les tranchées.
Dans la colonie, la population vit au rythme de la guerre : couvre-feu, organisation de la défense… L’économie tourne au ralenti, les échanges se font rares et sont principalement effectués avec l’Australie. La société néo-calédonienne se réorganise et les femmes comme les enfants participent à la production agricole.
Les ressortissants des pays ennemis (Allemands, Japonais) vivant en Nouvelle-Calédonie sont arrêtés, assignés à résidence ou même expulsés vers les camps d’internement australiens.
Dans le Nord, dans la région de Koné, une révolte kanak éclate en 1917. La colonisation et la Première Guerre mondiale en sont des facteurs directs et indirects. Au problème de recrutement des volontaires kanak pour la guerre s’ajoute la répression de la révolte qui laisse de profonds traumatismes chez les Mélanésiens.
Le 11 novembre 1918, l’armistice est signé marquant la victoire des Alliés. Les Calédoniens reviennent en Nouvelle-Calédonie après plusieurs mois d’attente, entre mai et novembre 1919.
La Grande Guerre s’inscrit durablement dans les mémoires des Calédoniens à travers la création de l’Association des Anciens Combattants dès novembre 1919 et dans le paysage par l’édification de nombreux monuments aux morts dès 1921.

Quelques repères chronologiques :

  • 5 août 1914 : annonce de la guerre à Nouméa
  • 23 avril 1915 : départ du premier contingent calédonien par le Sontay (713 mobilisés)
  • 26 juin 1915 : arrivée à Marseille du contingent calédonien
  • 4 juin 1916 : départ du 2e contingent calédonien à bord du Gange
  • 3 décembre 1916 : départ du 3e contingent calédonien à bord du Gange
  • Avril-décembre 1917 : révolte kanak dans le Nord
  • 10 novembre 1917 : départ du 4e contingent calédonien par l’El Kantara
  • 17 juillet 1919 : retour des premiers soldats calédoniens par l’El Kantara

 Comment mettre en oeuvre le thème dans la classe ?

Problématique possible : Comment l’exemple de la Nouvelle-Calédonie montre-t-il l’implication des populations dans le premier conflit mondial et les effets de la guerre sur les sociétés ?

Une première proposition consisterait à traiter le chapitre 4 concernant « l’engagement des populations de la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale » à la suite des trois premiers chapitres du thème. Dans ce cas précis, on y consacrerait 2 à 3 heures.
Une deuxième proposition permettrait d’évoquer « l’engagement des populations de la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale » de manière continue, en l’insérant ponctuellement dans les trois premiers chapitres du thème.
Troisième proposition : l’enseignant, après avoir travaillé sur les trois premiers chapitres, pourrait également organiser une sortie pédagogique au Musée de la Ville de Nouméa – exposition permanente sur la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale, pour évoquer à la fois les trois moments forts et les trois points de passage et d’ouverture de l’engagement des populations de la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale.

 Pistes bibliographiques :


titre documents joints

L’engagement des populations de la Nouvelle-Calédonie dans la Première Guerre mondiale

20 décembre 2019
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Document d’accompagnement des programmes adaptés d’histoire de 1re générale (thème N° 4 – Chapitre 4).


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