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L’émigration européenne en Nouvelle-Calédonie au XIX ème siècle

dimanche 11 septembre 2011 par Cynthia DEBIEN VANMAI

 Les axes du référentiel

L’étude porte sur l’émigration d’une population européenne vers d’autres continents.

  • Insister sur la diversité : influences des logiques collectives (familiales ou régionales), motivations individuelles, facteurs économiques ou politiques.
  • Les permanences : facteur économique, difficultés de la migration
  • Comparer l’exemple à d’autres situations pour bien comprendre la diversité du phénomène migratoire
  • Faire comprendre que l’émigration n’est pas un phénomène ponctuel mais un processus à moyen ou à long terme
  • À éviter : donner une explication univoque à l’émigration, réduire l’émigration à la colonisation

Dans ce sujet d’étude adapté à la Nouvelle-Calédonie nous sommes aux limites des textes de référence. La France n’est pas vraiment un pays d’émigration, la Nouvelle-Calédonie n’est une terre qui attire des flots importants d’Européens. Ici l’émigration est indissociable de la colonisation, dans la mesure où elle est étroitement encadrée par le gouvernement. Par contre on peut traiter la plupart des axes du référentiel (la diversité, les permanences, les comparaisons).
L’adaptation semble intéressante, car cette approche permet de renouveler la lecture du processus de colonisation en Nouvelle-Calédonie en remettant la réalité humaine au coeur du phénomène, alors que le programme de première consacré à la question coloniale s’attache plus à présenter le système en mobilisant plus les structures politiques et économiques.

La difficulté ici est de rester dans le thème de l’immigration sans déflorer celui de la colonisation traité en classe de première.

L’émigration française au XIXe siècle a-t-elle permis le succès de la politique de peuplement en Nouvelle-Calédonie voulue par le gouvernement ?

 1 - Les émigrés : des profils et des mobiles différents

Doc 1 : échapper au chômage et devenir propriétaire

… Nous habitions, Bourges, capitale du Berry, pays de ma mère. C’était en 1890, le chômage était menaçant et plusieurs amis de mon père désiraient, comme lui, émigrer, avec leur famille. Il y avait une grosse propagande pour susciter l’émigration en République argentine, pays neuf et trop peu peuplé ? Des bateaux entiers chargés d’Italiens partaient pour ce pays. Mon père demanda conseil à Mr Lem, secrétaire général de la préfecture du Cher, qui le déconseilla et lui dit : « Pourquoi n’iriez-vous pas en Nouvelle-Calédonie ? Le gouvernement offre gratuitement, sous certaines conditions, une concession de terre de 25 hectares, les frais de voyage, et la fourniture de vivres pendant 6 mois, période qui peut être prolongée à un an ; avec vos trois enfants qui sont déjà grands, vous avez toutes les chances de réussir… Le programme projeté est la création de caféries. Évidemment, ce n’est pas le genre de culture en France mais vous aurez un petit opuscule qui vous aidera et déjà cette culture existe en Nouvelle-Calédonie »…
Nous quittons Bourges le 28 octobre … Il faisait un froid de loup… mais nous les enfants, nous nous en moquions, nous allions vers le soleil. Pour moi, j’étais enchanté de voir enfin mon rêve réalisé : voir des pays nouveaux !
… La demande faite, les autorisations accordées, nous recevons l’ordre d’avoir à embarquer à Marseille sur le paquebot à destination de Nouméa qui partait le 1er novembre 1891.

Souvenirs d’un colon, la fondation d’un centre de colonisation libre, Marius Jocteur Voh, 23 janvier 1892, publié sous les auspices du Comité du Souvenir, juillet 1951

Doc 2 : les entrepreneurs-aventuriers : l’exemple de John Higginson

  • 1859 : arrive à Nouméa depuis Sydney, ses origines restent vagues. Commence son parcours en Nouvelle-Calédonie comme manoeuvre.
  • 1869 : début de ses activités commerciales qu’il développe rapidement parvenant à dominer le commerce maritime entre l’Australie et la Nouvelle-Calédonie.
  • 1870 : se lance dans la production sucrière à Bourail sur une exploitation agricole cédée par l’administration pénitentiaire.
  • 1872-1877 : se lance dans l’exploitation minière dans le nord et obtient pour cela la location de convois de forçats. Emprunte auprès de collaborateurs australiens, fonde et inaugure avec des associés, les hauts-fourneaux de Nouméa (situés sur une concession qu’il obtient à la Baie de l’Orphelinat
  • 1876 : obtient la naturalisation française
  • 1879 : se lance dans l’activité agricole dans la plaine de Koé, à Dumbéa, qu’il loue à l’administration pénitentiaire.
  • 1880 : fonde avec son associé Hanckar, la société Le Nickel, récupérée plus tard par la banque Rothschild, en remboursement de ses lourdes dettes.
  • 1882 : étend ses activités économiques aux Nouvelles-Hébrides, ce qui l’amène à se rapprocher du monde politico-diplomatique, il y défend l’annexion de l’archipel par la France ;
  • 1891 : débuts de ses déboires financiers liés à un très fort endettement, ils ne cessent de s’aggraver
  • 1903 : séquestration de tous ses biens en Nouvelle-Calédonie prononcée par le Tribunal du commerce la Seine.
  • 1904 : meurt à Paris le 24 octobre à l’âge de 47 ans
D’après, John Higginson, spéculateur-aventurier à l’assaut du Pacifique, Anne-Gabrielle Thompson, l’Harmattan, Langres, 2000

Doc 3 : l’émigration forcée

les forçats-transportés au pénitencier de l’île Nou, 8 février 1871
SANC album Robin de Greslan, 1 num 1-31

Doc 4 : instruction du ministre au gouverneur Pallu de la Barrière, 29 juin 1882

Vous ne devez pas perdre de vue que l’oeuvre principale qui s’impose à votre administration est celle de la transportation, dont la loi a confié l’exécution à mon département. Bien que pourvue d’une population libre, industrieuse, adonnée aux travaux agricoles, aux transactions commerciales, et digne d’encouragement, la Nouvelle-Calédonie est avant tout une colonie pénitentiaire

archives ministérielles modernes, carton 25.

Doc 5 : lettre du ministre des colonies au Gouverneur en NC

Je ne saurais trop insister, Monsieur le Gouverneur, sur la nécessité de hâter la mise en concession des transportés parvenus à la première classe et de favoriser leur mariage ou leur réunion avec leur famille : ces sortes d’autorisation doivent être accordées très largement, elles sont un puissant moyen de moralisation, en même temps qu’elles activent le développement de la colonisation pénale

notice sur la transportation 1882-1883 p.46

Doc 6 : peuplement européen en Nouvelle-Calédonie en 1887 (recensement)

  • colons libres : 5 585
  • fonctionnaires et leur famille : 1 762
  • troupe de garnison : 1 714
  • forçats-transportés : 9 608 (chiffre de 1884, notice sur la transportation)
Cité dans La belle au bois dormant, regards sur l’administration coloniale en Nouvelle-Calédonie de 1874 à 1894, publication de la Société d’études historiques de la Nouvelle-Calédonie, n°8, Nouméa, 1974.

Doc 7 : les colonies de peuplement voisines à la fin du XIXe siècle

  • New South Wales : 1 223 370 personnes
  • Victoria : 1 174 022
  • Queensland : 430 298
  • South Australia : 339 892
  • Tasmanie : 154 424
  • Western Australia : 64 046
  • Nouvelle-Zélande : 668 542
Source Ibidem

Questions :

1 - Relevez dans les documents 1, 2, 4, les mobiles qui conduisent ces hommes et ces femmes à émigrer vers la Nouvelle-Calédonie ?

2 - Comment expliquer la présence des forçats-transportés en NC ? doc 3 et 4

3 - Quel peut être l’intérêt pour l’État français de concéder des terres aux émigrants ? doc 5

 2 - Les chiffres de l’émigration restent modestes

Doc 8 : facteurs d’explication et comparaison

En France, le paysan laborieux et sobre vit parfaitement du travail des champs. Il n’y a pas de trop-plein de population, surtout dans les campagnes que les machines n’ont pas encore envahies. Il y a plus qu’ailleurs des liens de famille très solides et très étendus à la fois, un irrésistible amour du clocher. (…) grâce à Dieu, nous n’avons pas chez nous d’Irlande affamée. (… )

  • De 1865 à 1870 inclusivement, l’émigration française n’a atteint qu’une seule fois le chiffre de 5 000 personnes.
  • En 1871, elle a été de 7 100 personnes
  • En 1872, elle a été de 9 781 personnes
  • En 1873, elle a été de 7 561 personnes
  • En 1874, elle a été de 7 088 personnes

Elle s’est surtout dirigée vers les États du Sud de l’Amérique pour 1/3, et vers les États-Unis pour 1/6. On compte un peu plus de plus de 40 agences d’émigration dont 8 à Paris et 11 à Bordeaux, dont l’intervention serait bien plus utile si elles envoyaient nos nationaux en Nouvelle-Calédonie. (…) De 1865 à 1874, les ports du Havre, de Marseille, de Bordeaux, de Bayonne ont fourni un total de 343 471 émigrants embarqués sous le contrôle du Commissariat et ainsi répartis : 71 761 Français et 269 710 étrangers. On voit que ces chiffres sont loin des émigrants pour l’Australie. (…) Ainsi, en 1876, il est arrivé environ 32 500 immigrants dans la Nouvelle-Galles du Sud, 35 800 en Victoria et 21 831 en Queensland. (…)

Voyage à Pied en Nouvelle-Calédonie et description des Nouvelles-Hébrides, Charles Lemire, les Editions du Pacifique, Tahiti, réimpression de l’édition de 1884

Questions :

4 - Montrez par des chiffres et des calculs la modestie de l’émigration française dans les colonies et en NC. doc 6 et 7

5 - Comment l’auteur du texte (doc 8) explique-t-il la situation de l’émigration française ? En connaissez-vous d’autres (voir cours et manuel) ?

6 - Quels sont les pays qui attirent les émigrants ? Pourquoi ? doc 6 + manuel

 3 - Des parcours de vie qui reflètent de grandes inégalités

Doc 9 : espoirs déçus de l’émigration

Lettre du Gouverneur Nouet au Ministre des colonies. 3 août 1886.

(…) Pour éclairer votre Excellence sur l’importance de la situation que je lui signale je ne peux mieux faire que de lui rendre compte qu’à l’occasion du départ prochain du Navarin 52 demandes de rapatriement intéressant 92 personnes (hommes, femmes et enfants) viennent de m’être adressées et qu’avant le départ de ce vaisseau j’en recevrai probablement autant. La plupart de ces demandes sont d’ailleurs accompagnées de certificats incontestables d’indigence et de maladie.

J’ajouterai pour compléter ce tableau que les immigrants arrivés depuis trois mois dans la colonie, dénués de toute ressource, sollicitent leur rapatriement et que le Navarin lui nous en a portés, qui, déçus des brillantes espérances qu’ils avaient conçues et ne recherchant pas le travail, augmenteraient le nombre des indigents à la charge de la commune si sur leur demande je ne leur accordais leur passage sur la France par le même bâtiment. »

Fond d’archives d’Outre-mer, Nouvelle-Calédonie, carton 10. Cité dans La belle au bois dormant, regards sur l’administration coloniale en Nouvelle-Calédonie de 1874 à 1894, publication de la Société d’études historiques de la Nouvelle-Calédonie, n°8, Nouméa, 1974.

Doc 10 : une concession pénitentiaire à Bourail vers 1871.

Sources : Service des archives de la Nouvelle-Calédonie,
Album Robin-de Greslan

Doc 11 : Château Hagen à la fin du XIX siècle à Nouméa

Cette maison de maître témoigne de la réussite d’une bourgeoisie d’affaire qui fait fortune dans le commerce. Il en est de même de la Famille Ballande…
Source : SANC, album Laroque Motelay 2 num 15-57

Doc 12 : transbordeur à Thio

Source SANC
L’exploitation minière, après l’épopée des pionniers, a aussi construit de belles fortunes, ici la société le Nickel qui appartient alors à des actionnaires étrangers (la banque Rothschild)

Doc 13 : naissance d’un centre de colonisation : Voh de 1892 à 1999

1892

23 janvier 1892 : arrivée des 8 premières familles et célibataires Européens à Voh, un centre isolé dans le nord-ouest, où les accueillent un agent de police et de nombreux Kanak résidents des 5 villages. Plusieurs convois suivent et amènent une douzaine de familles d’immigrants auxquelles s’ajoutent des célibataires. « Le village est animé, les parents causent, les garçons et les filles jouent et rient. On ne se soucie guère, on a bien le temps. (…) »
Les immigrants reçoivent, par tirage au sort, leur concession gratuite. « (…) Comme l’avait dit M. Desruisseau, c’était de la bonne terre d’alluvions, mais boisée d’une façon intense, à ne pas pouvoir passer facilement au travers. (…) » La même année, deux mines s’ouvrent sur le Koniambo et le Katépaï . « …Elle (la mine) offre un débouché pour nos légumes que nous pouvons ainsi échanger contre des denrées non comprises dans les rations qui nous sont distribuées par l’Administration (…) ».
Le centre est doté d’une école

1893

6 mars 1893 : « (…) date néfaste pour le centre qui a été anéanti (par un cyclone) ». Malgré le désastre beaucoup de colons sont restés ; D’autres sont partis travailler aux mines, ou à Nouméa, abandonnant tout espoir. »

23 septembre 1893 : menace de révolte kanak, les colons s’organisent pour résister, l’armée parvient à étouffer la révolte en arrêtant à Hienghène son chef.

1894

Les concessions sont pratiquement toutes défrichées et plantées en caféiers.

1895

Onze mois de sécheresse, les plantations ont pourtant résisté.
« (…) À partir de ce moment, la vie du centre n’est plus en discussion. Il est établi sur des bases solides. (…) je n’étais pas indiqué pour faire un colon. Je m’y suis adapté. Après avoir abattu les arbres à la hache, dessouché à la pioche, ensemencé, je me suis mis à labourer, à faucher les herbes … avec beaucoup de fatigues, mais aussi avec beaucoup de volonté je suis arrivé à m’en tirer assez bien. (…) »

1896

Inondations et sauterelles font des dégâts. La Maison Ballande prend le service du tour de côte qui relie les centres de l’intérieur à Nouméa par le Saint-Pierre, deux fois par mois. Arrivée des premiers Tonkinois.
« (…) Voh commence à produire un peu de café, beaucoup de maïs et de haricots. Voh est devenu aussi un grand centre minier et un important centre d’élevage. (…) »

1898

Un nouveau cyclone s’abat sur le centre, la production de café est perdue, les plantations de maïs et de haricots détruites. Quant à la deuxième culture, elle est détruite par les sauterelles. « (…) C’est encore un autre coup du destin ; il faut le supporter, puis recommencer. Il y aurait de quoi lasser les meilleurs volontés. (…) »

1899

Première transformation du café, le centre dépulpe les cerises. Nouvelle école en maçonnerie, premier bureau de poste. Une passerelle permet de rejoindre les deux rives de la rivière, elle est emportée aux premières inondations. « (…) La plupart des colons sont tenaces et restent solides au poste, ou tout au moins leur descendants. (…) »

D’après Souvenirs d’un colon, la fondation d’un centre de colonisation libre, Voh, Marius Jocteur, publié sous les auspices du Comité du Souvenir, juillet 1951

Questions :

7 - Quelles sont les difficultés que doivent affronter les immigrants ? doc 9 et 13

8 - Comment les immigrants parviennent–ils à surmonter les difficultés et à s’enraciner en NC ? doc 13

9 - Quels rôles tiennent l’agriculture et la mine dans le développement de la colonisation en NC ? doc5, 10, 12, 13

10 - Montrez que la société coloniale qui naît de l’émigration présente des disparités profondes. Tous les documents

Bilan : L’émigration française au XIXe siècle a-t-elle permis le succès de la politique de peuplement en NC voulue par le gouvernement ?

 Corrigé du bilan demandé aux élèves.

Le Gouvernement encourage l’émigration libre (doc 1) par la distribution de terres et autres avantages. Ce programme de colonisation agricole attire quelques familles, tandis que l’exploitation du nickel et l’activité commerciale excitent quelques entrepreneurs aventuriers (Doc 2), néanmoins, les demandes de passages sur les navires en partance pour la NC ne dépassent jamais 300 personnes dans l’année. Face à la lenteur du peuplement volontaire, le gouvernement choisit de donner à la colonisation pénale tout son essor, et envoie dans ce cadre des milliers de condamnés aux travaux forcés (doc 3,4, 5). En 1887 ils sont d’ailleurs plus nombreux que les colons, fonctionnaires et militaires installés dans l’archipel, 9 608 forçats contre 7 347 émigrants volontaires (doc 6). La France ne parvient donc pas à développer en Nouvelle-Calédonie une colonie de peuplement (Doc7) contrairement à l’Angleterre qui envoie des milliers de ses ressortissants dans ses possessions de l’Océanie. En 1876, 32 500 immigrants débarquent en Nouvelle-Galles du sud, 35 800 dans la colonie du Victoria et 21 831 dans le Queensland. À la fin du XIXe les Anglais se comptent en millions en Australie et Nouvelle-Zélande et submerge littéralement la population autochtone.

Plusieurs facteurs expliquent le manque de dynamisme de l’émigration française en NC. Des raisons sont propres à la démographie française. En effet la population française ne connaît pas la croissance rapide de ses voisins, sa transition démographique est plus avancée et les taux de natalité sont plus faibles, il y a donc moins de jeunes candidats au départ. La France est d’ailleurs plus un pays d’émigration que d’immigration. D’autres raisons sont plus psychologiques, « Il y a plus qu’ailleurs des liens de famille très solides et très étendus à la fois, un irrésistible amour du clocher » (doc 8), les Français sont en majorité des ruraux très attachés à leur terroir. Enfin l’auteur du document 8 évoque à juste titre, les lenteurs de la révolution industrielle qui maintiennent à la campagne encore une majeure partie de la population. D’autres raisons sont plus liées aux caractéristiques de la NC, son éloignement, son isolement, et sa mauvaise réputation (terre de bagne, révolte kanak), bien éloignée de l’image de l’eldorado ou celle du paradis tropical.

La faiblesse des chiffres ne doit pour autant occulter le fait que l’émigration a fait naître en Nouvelle-Calédonie un petit colonat français profondément attaché à cette terre (doc 10, doc 13). Cette terre qui libère enfin le forçat des travaux forcés pour commencer une nouvelle existence.
L’immigration européenne est aussi à l’origine du développement d’une modeste agriculture commerciale (doc 13), tandis que des entrepreneurs font naître la filière nickel grâce à un contexte très favorable : la main-d’oeuvre pénale et océanienne est largement exploitées par des salaires faibles et des conditions de travail inhumaines. Les grands entrepreneurs industriels et les immigrés investis dans l’activité commerciale donnent naissance à une bourgeoisie coloniale dominante. La société coloniale issue de l’immigration est profondément inégalitaire (doc 9, 10, 11, 13), elle dessine rapidement un clivage profond entre les « colons-broussards » isolés et proches de la survie, les ouvriers exploités et la bourgeoisie nouméenne ou encore entre les colons libres et les colons d’origine pénale.
L’immigration européenne pose aussi dès ses débuts, le problème des spoliations foncières contre lesquelles se révoltent régulièrement les kanak.


titre documents joints

L’émigration européenne en Nouvelle-Calédonie au XIX ème siècle

11 septembre 2011
info document : PDF
886.9 ko

Dossier documentaire sur la première partie du programme d’histoire de seconde


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