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Les Classes « Défense et Sécurité Globales ».

samedi 26 décembre 2015 par Cyril AUBERT

Comment maintenir le lien armées- nation ? Comment participer au développement de l’esprit défense ? Comment faire comprendre et partager les valeurs de la République ? Comment donner plus de sens aux enseignements ? Comment
favoriser l’apprentissage du socle commun de connaissances et de compétences ?

 1. L’historique des Classes « Défense et Sécurité Globales » .

Les classes « défense globale » sont nées, de façon spontanée, dans l’académie de Nice, à l’initiative d’une enseignante, dans le cadre du trinôme académique. Elles sont reconnues comme « des innovations pédagogiques ». En 2012, on comptait seize classes « défense et sécurité globales » en France.
En Nouvelle-Calédonie, il existe deux classes « défense et sécurité globales » : celle du collège de Magenta qui a été ouverte en 2013 en partenariat avec la marine nationale ; celle du collège de Normandie ouverte en 2015 en partenariat avec la Gendarmerie nationale. À la rentrée 2016, cinq autres classes devraient ouvrir notamment une classe au lycée du Grand Nouméa.

Les caractéristiques communes de ces classes sont les suivantes : une inscription dans le projet d’établissement, une prise en compte des préoccupations de défense et de sécurité dans un cadre transdisciplinaire, un partenariat pluriannuel avec une unité militaire.
Ce dispositif est très riche de possibilités ; il est également intégré dans la convention sur la promotion de l’égalité des chances, signée le 8 mars 2011 par les ministères de la Défense et de l’Éducation nationale.

 2. Quels sont les objectifs poursuivis ?

Nos élèves connaissent mal nos institutions républicaines. Ils ont de fausses représentations et nourrissent des a priori négatifs sur l’armée, la police, la justice. De plus, ils ignorent souvent la tenue des cérémonies de commémorations, ne se
sentant pas forcément concernés.

  • La classe « défense et sécurité globales » permet de travailler le programme d’éducation civique, qui consacre en classe de 3e, 20% du temps au thème : « la défense et la paix ».
  • Elle donne du sens aux enseignements, met les élèves dans une situation de réalisation pour qu’ils prennent conscience de la nécessité de certains apprentissages et crée ainsi un besoin de savoir (écrire pour préparer une sortie, pour rendre compte, pour informer...).
  • Elle amène aussi nos élèves à acquérir des compétences : civique et sociale (vivre en société), être responsable de sa scolarité, acquérir des connaissances et une culture scientifique et technologique, s’approprier l’environnement informatique (compétences B2I), en respectant les droits et libertés des citoyens.
  • Enfin, elle doit motiver les jeunes, renforcer la lutte contre le décrochage scolaire, aider les élèves en difficulté à retrouver la confiance, créer un esprit de solidarité, de paix et de respect (de soi, des autres, refus des préjugés, respect de l’uniforme...).

 3. Quelles sont les modalités de mise en oeuvre ?

Pour lancer une classe « défense et sécurité globales » dans un établissement scolaire, il faut une équipe pédagogique motivée avec un professeur référent (qui est souvent l’enseignant d’histoire- géographie). Il faut également un engagement des chaînes pédagogique (IA/IPR, chargé de mission) et hiérarchique (chef d’établissement, Recteur). Enfin, l’établissement scolaire doit établir une convention de partenariat avec une unité militaire.

Signature du Partenariat du collège de Normandie avec la Gendarmerie nationale (mars 2015).

Sur la base de 30 semaines, deux heures par semaine (plutôt en après-midi) sont consacrées dans l’emploi du temps de la classe à l’enseignement de la défense. Le travail réalisé en classe est renforcé par des présentations effectuées par des
professionnels (militaires, gendarmes, policiers, pompiers...), des visites d’unités militaires (terre- air- mer), la participation à des cérémonies officielles et la contribution au travail de mémoire.

 4. Quel est le public concerné ?

Des élèves de collège (3e) ou de lycée (1re), garçons et filles, sont recrutés sur la base du volontariat. Le niveau scolaire n’est pas un critère de sélection. La motivation des élèves est le principal critère de sélection car ils doivent s’impliquer en cours ainsi que lors des sorties scolaires.

Cérémonie de commémoration du 8 mai 1945

 5. Quelles sont les productions possibles ?

  • Initier les élèves à l’écriture d’articles sur la sensibilisation à la « défense et sécurité globales » pour enrichir le journal et / ou le site web de l’établissement scolaire.
  • Réaliser des exposés, des carnets de voyages, des reportages vidéo, des diaporamas, des fiches métiers (orientation)...
  • Participer à divers concours nationaux (concours « Raconte-moi la défense », Concours National de la Résistance et de la Déportation...).
  • Suivre une formation au secourisme et obtenir le PSC1.
  • Valider les compétences du socle commun (compétences 1 et 4 au travers de productions écrites et numériques, compétences 6 et 7 par une éducation à la citoyenneté...).
  • Préparer et participer à des commémorations (8 mai, 11 novembre, l’ANZAC day...).
  • Visite des classes de CAP / Bac Pro Sécurité au Lycée Professionnel Pétro Attiti.
    .

 6. Quelles sont les visites envisageables ?

  • Visite des sites des Forces Armées de Nouvelle Calédonie (FANC) : l’armée de terre (RIMaP - NC de Plum, RSMA- NC à Koné ou Koumac ou Nouméa), la marine nationale (Base Chaleix) et l’armée de l’air (base aérienne 186 Lieutenant Paul Klein- La Tontouta).
  • Visite des locaux des composantes de la force publique : la Police nationale (commissariat central, services des douanes, PAF...), la Gendarmerie nationale (la section de recherche, le peloton de surveillance et d’intervention à cheval de Népoui,
    la brigade nautique, la brigade motorisée...), la police municipale de Nouméa.
  • Visite de sites des composantes de la sécurité civile : une caserne de pompiers, la Fédération nationale de la protection civile, les Sauveteurs en Mer (SNSM)...
  • Visite de lieux de mémoire : le musée de la ville de Nouméa (Première Guerre mondiale), le musée de la Seconde Guerre mondiale, les monuments aux morts (Nouméa, Bourail)...
Visite de la base aérienne 186 Lieutenant Paul Klein - La Tontouta (juin 2015).

 7. Quelles peuvent être les difficultés rencontrées ?

Il est possible de rencontrer certaines difficultés dans la mise en place d’une classe « défense et sécurité globales » :

  • Le Conseil d’administration de l’établissement peut être réticent à la mise en place du dispositif.
  • La prise de contact initiale avec l’unité militaire n’est pas toujours facile. · Les visites des différents sites nécessitent d’obtenir des autorisations et dépendent des disponibilités des militaires ou des composantes de la force publique (missions...). Il est donc préférable de s’y prendre tôt.
  • Les difficultés logistiques et budgétaires sont notables (prévoir le coût du transport des élèves...). · L’ambition initiale du projet est parfois trop élevée.

titre documents joints

Les Classes « Défense et Sécurité Globales »

26 décembre 2015
info document : PDF
1.3 Mo

Mise au point sur ce dispositif mis en place en 2013 en Nouvelle-Calédonie


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