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L’expérience combattante des soldats du bataillon du Pacifique pendant la Première Guerre mondiale

vendredi 20 avril 2012

Manuel de référence : Histoire et Géographie, la Nouvelle-Calédonie et l’Océanie, cycle terminal, ouvrage collectif, SCEREN CDP-NC, 2010

Place dans les programmes d’histoire de 1re générale :
Thème 2 – La guerre au XXe siècle ;
Guerres mondiales et espoirs de paix ;
La Première Guerre mondiale : l’expérience combattante dans une guerre totale ;
La Seconde Guerre mondiale : guerre d’anéantissement et génocide des Juifs et des Tziganes ;
On s’appuie sur le rôle des soldats des colonies françaises d’Océanie dans les deux guerres mondiales.

Problématique : La Nouvelle-Calédonie comme d’autres colonies a contribué à l’effort de guerre, y compris par la mobilisation ou l’engagement de ses hommes. Quelle est la spécificité du recrutement des Calédoniens pour les combats, et comment partagent-ils avec tous les autres soldats l’expérience combattante sur les fronts ?

 1- Les soldats des colonies françaises du Pacifique levés dans les « masses nationales »

Objectif : il s’agit d’amener les élèves à définir les statuts des soldats du Pacifique, et montrer qu’ils participent à la mobilisation en masse des armées nationales.

Notions : les « masses nationales »/ mobilisation et engagements volontaires

Supports : documents 1 et 2 page 33

a- Comparez les photos, et dégager deux catégories de soldats.

b- Expliquez pourquoi la France distingue ces deux catégories de soldats.

 2- L’expérience combattante sur les fronts

Objectif : il s’agit de faire comprendre aux élèves dans quelles conditions les soldats de la Nouvelle-Calédonie ont combattu.

Notions : montée en ligne, les armements, la camaraderie, la vie dans les tranchées, brutalisation, mort en masse souffrance en masse

Supports : document 3 page 34 et document ci-dessous

Témoignage du fils de Naulue Qaeze, tirailleur du Bataillon mixte du Pacifique

Mon père ne parlait pas beaucoup de la guerre. […] Quand il est parti, il était très jeune - 18, 20 ans - parmi les plus jeunes et encore célibataire. Il n’était pas volontaire et ce n’était pas lui qui devait partir.
L’État français a demandé des soldats aux grands chefs ? Les grands chefs ont donné des ordres. Le frère aîné a été désigné. Il avait peur. Mon père l’a vu et a décidé de prendre sa place. […]
On disait alors : « mourir pour la mère patrie » les hommes de Lifou partaient pour mourir. C’était sûr ! Ils allaient mourir. La France c’était si loin. […]
En France, mon père a participé à plusieurs combats. Ils avançaient pas à pas. Il y avait des corps à corps. Parfois les soldats manquaient de munitions. Alors ils prenaient ce qu’ils avaient sous la main. […] Lors d’une bataille, mon père a reçu un éclat d’obus à la tête. Tout le monde le pensait disparu. Il avait été fait prisonnier et soigné par les Allemands. […] Je ne sais pas comment mais il a pu revenir en Calédonie avec les autres combattants. Il n’était pas guéri. Il avait la tête enveloppée. Pour leur retour, il y a eu fête dans toutes les tribus.

Propos recueillis par Luc Legeard dans la tribu de Wedrumel, août 1999, catalogue 1914-1918, Mémoires océaniennes de la Grande Guerre, Musée de la Ville de Nouméa, 1999.

c- À quelle catégorie de soldats appartiennent Louis Gondelon et Naulue Qaeze ?

d- D’après la date, dans quelle bataille Louis livre-t-il combat ?

e- D’après les deux textes, quelles sont les armes les plus redoutées par les soldats ?

f- Relevez les termes utilisés par le témoin pour évoquer les souffrances endurées et la mort.

g- Avec la lettre, relevez tout ce qui a permis à Louis de tenir au front.

 3- Quel bilan pour les soldats du Pacifique ?

Objectif : il s’agit de dresser le bilan du conflit pour la Nouvelle-Calédonie et de montrer l’implication des soldats dans les combats.

Supports : document 6 page 32 et document suivant

Lettre des tirailleurs des districts de Houaïlou

À Monsieur le gouverneur de la Nouvelle-Calédonie et dépendances
Nous avons l’honneur de vous exposer la présente demande tendant à vous demander que :
Quelle sera notre condition après la démobilisation et quels sont les avantages que nos tribus, par nos sacrifices, ont acquis ?
Nous n’oublions pas le grand amour de la France ; nous avons répondu avec fierté et sommes partis volontairement pour combattre à côté de nos frères, pour la défense de la mère patrie d’adoption.
En rentrant dans nos foyers, et dans nos tribus, voulant garder l’habitude de servir la France, comme nous avons servi en France, nous n’avons aperçu aucune récompense que nous avons bien méritée. […]
Nous vous demandons, M. le gouverneur, de nous faire naturaliser Français […]

Acôma Nehron (nata et petit-chef de Waraï)

Source : lettre sans date rédigée dans l’entre-deux guerres, communiquée par Geneviève Leenhardt et traduite par Jean Euritein de Houaïlou pour la thèse d’histoire de Sylvette Boubin-Boyer,
De la Première Guerre mondiale en Océanie.

193 Calédoniens meurent au champ d’honneur (19 % des mobilisés).
382 tirailleurs meurent pour la France (35 % des engagés).

h- Avec les chiffres concernant la Nouvelle-Calédonie montrez l’impact de la guerre sur les soldats.

i- Quel est l’objet de cette lettre ? À quelle injustice renvoie-t-il ?


titre documents joints

L’expérience combattante des soldats du bataillon du Pacifique pendant la Première Guerre mondiale

20 avril 2012
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Fiche d’activités.


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