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Traitement d’une ressource scientifique pour la Nouvelle-Calédonie (fiche)

jeudi 13 octobre 2022 par GéoNC

Proposition de fiches de traitement d’une ressource scientifique pour la Nouvelle-Calédonie.

Exemple de l’article “Coastline artificialization and land use changes in coastal cities - Implication for coastal management in Noumea (New Caledonia)”, Manuel GARCIN, Myriam VENDE-LECLERC, 2020.

Présentation des objectifs et de la problématique :

Résultat d’une présentation effectuée lors d’un colloque, l’article a pour vocation de mettre en évidence les évolutions du littoral de la ville de Nouméa en s’appuyant sur une analyse géohistorique portant sur une période allant de 1935 (année de référence) à 2016.
Il ne repose pas sur une problématique identifiée.

Les idées et informations majeures (résultats) :

  • Outre les aménagements classiques (enrochements, digues), les modifications du littoral reposent essentiellement sur la construction de remblais.
  • Les transformations ont d’abord concerné la côte ouest de Nouméa. Entre 1935 et 1943, les surfaces remblayées se situent dans le centre-ville historique, autour de l’usine de nickel de Doniambo et à Nouville. Sur la côte est, seule une zone autour de l’aéroport de Magenta est concernée. En 1954, l’artificialisation s’est diffusée à partir des premiers pôles, à proximité du centre-ville, des baies (Tir, Orphelinat, Moselle), de Ducos. En 1985, la quasi-totalité du littoral ouest n’est plus naturelle. Nouville
    et l’ilot Brun sont reliés à la terre. Entre 1954 et 1985, l’artificialisation s’étend aussi sur la côte est, autour de la baie de Sainte Marie, de Magenta et de Ouemo.
  • Entre 1954 et 1985 les surfaces artificialisées progressent fortement (x9.4) puis cette dynamique ralentit (x1.3 entre 1985 et 2016). En 2016, les remblais représentent 937 hectares de littoral.
  • L’artificialisation est indissociable du processus d’urbanisation de Nouméa, une ville où la forêt représentait encore 84.5% de la surface en 1954. Les surfaces remblayées sont occupées en majorité par des activités industrielles et portuaires (respectivement 24 et 21%), puis viennent les immeubles (bureaux et habitations), les parcs de loisirs, les réseaux et infrastructures de transport. 8% de la surface est encore inoccupée. Actuellement, la majorité du littoral nouméen est artificielle.
  • L’artificialisation a totalement bouleversé le milieu littoral et l’a rendu plus vulnérable. Les baies ont été redessinées, certaines closes, d’autres ne communiquant plus entre elles. Des îles ont été reliées à la ville. L’ensemble de ces changements a perturbé les écosystèmes côtiers ainsi que le système hydro-sédimentaire. La capacité de regénération du milieu côtier a été endommagée de même que son potentiel de résistance aux aléas et de résilience aux catastrophes. Le risque de submersion marine a considérablement augmenté. Or, les espaces à enjeux sont nombreux sur le littoral. Cette situation devra être prise en compte dans les futurs projets d’aménagement et de protection.

Intérêt et limites de la ressource :

Cet article permet de comprendre précisément les évolutions diachroniques du littoral nouméen. La notion d’artificialisation en est le pivot, principalement incarnée par l’exemple des remblais. Nouméa constitue un excellent cas d’aménagement littoral dicté par la modernisation d’usages (industriels, urbains, d’infrastructures de connexion) ayant pour objectif le développement territorial et l’insertion dans la mondialisation.
Mais ces transformations sont porteuses d’un coût environnemental considérable. Outre la destruction des écosystèmes, elles renforcent la vulnérabilité d’espaces chargés d’enjeux. L’exemple de Nouméa donne ainsi à réfléchir aux modèles de développement et à leurs limites dans un contexte de dérèglement climatique. Cela peut constituer le point de départ de travaux de prospective territoriale.
La ressource, très synthétique, doit être complétée par des documents permettant des changements d’échelle. Elle ne précise pas assez la superficie des surfaces artificialisées. On trouvera ces approfondissements sur le site d’OBLIC consacré à l’évolution du littoral de la ville de Nouméa.

- Les illustrations et documents valorisables

Les cartes présentes dans le document n’ont pas été publiées à une résolution suffisante pour les rendre vraiment exploitables. En complément, le site d’OBLIC offre la possibilité de consulter des cartes dynamiques en haute résolution.
Ces deux documents sont de qualité suffisante pour être exploités.

Carte des remblais et graphique de la répartition de leur usage

Carte des remblais et graphique de la répartition de leur usage
XVIes Journées Nationales Génie Côtier – Génie Civil
Le Havre 2020


titre documents joints

Analyse de l’article “Coastline artificialization

13 octobre 2022
info document : PDF
237.1 ko

Proposition de fiche de traitement


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