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Développer le tourisme à Lifou

lundi 2 décembre 2013 par Nathalie AUDRAN

 CAS CONCRET I. UN EXEMPLE DE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE À LIFOU

TEXTE. La réussite du tourisme de croisière à Lifou : La Nouvelle-Calédonie affiche de très mauvais résultats en matière de tourisme. Pourtant, l’île de Lifou se démarque et profite du tourisme de croisière.

Alors que Nicolas Sarkozy prône le développement de l’Outre-mer, la Nouvelle-Calédonie a bien du mal à faire décoller son tourisme. Sur l’île de Lifou, des tribus kanakes ont pourtant réussi à tirer profit du tourisme de croisière.
« Dans le district du Wetr, notre Grand chef, Paul Sihaze, aujourd’hui décédé, a voulu initier des projets de développement », explique Obao Geihaze du Comité de développement du Wetr. Les tribus kanakes se sont alors mobilisées et sont parvenues à faire inscrire leur île au programme des escales des paquebots australiens de la compagnie P&O, qui croisent dans le Pacifique. « En 1995, nous avons accueilli 4 bateaux et cette année nous en attendons plus de 50 », poursuit-il.
Avec à chaque fois près de 2 000 touristes à bord, les paquebots jettent l’ancre dans la baie d’Easo, bordée d’une immense plage de sable blanc et dont les eaux turquoises sont fréquentées par les tortues marines. Les touristes restent une journée à Lifou et se voient proposer des excursions à thèmes autour des savoir-faire traditionnels, de la culture kanake ou des grottes souterraines. Environ 200 personnes profitent directement ou indirectement de cette activité qui a généré l’an dernier un chiffre d’affaires de 65 millions de francs Pacifique (546 000 euros). « Nous voulons éviter l’exode, mais nous ne voulons pas rentrer dans le tourisme de masse », insiste Josiane Kaemo., de la SARL Mejine qui se charge de l’accueil des touristes.

RFO, mai 2010

QUESTIONS

  1. Quel type de tourisme, l’île de Lifou et en particulier les tribus de Easo ont-elles réussi à développer ?
  2. D’où viennent les touristes dont il est question dans ce texte, comment arrivent-ils sur l’île ?
  3. Qu’est-ce qui attirent ces touristes à Lifou ?
  4. Combien cela rapporte-t-il au total ? Combien de personnes profitent de ce type de tourisme ?
  5. Les acteurs:quatre noms apparaissent dans le texte, 4 acteurs du tourisme à Lifou, retrouve-les et donne le rôle de chacun
Le Pacific Sun à Lifou (bateau de croisière australien)
source : France Wikipédia
Les femmes de la tribu de Easo accueillent les touristes australiens
Source : myc.2006.canalblog.com

 CAS CONCRET II. LE PROJET DE L’HÔTEL PENG À LIFOU

A. La situation touristique en Nouvelle-Calédonie

Alors que le nombre de touristes stagne depuis quinze ans, des projets hôteliers d’ambition internationale sortent des cartons. Il existe un plan territorial de développement des hôtels de luxe sur toute la Nouvelle-Calédonie (3 hôtels sont prévus à Nouméa, deux à Païta, deux à Bourail et un à Peng).

Questions :

  1. Quelle est la situation du tourisme en Nouvelle Calédonie ces dernières années ?
  2. Que prévoit pourtant de développer la Nouvelle-Calédonie ?

Selon les professionnels du tourisme, la faible fréquentation du Caillou vient - en partie - du manque d’hôtels adaptés. Il faut du luxe pour attirer Australiens, Néo-Zélandais et Asiatiques. De plus, « Il ne faut pas attendre les clients avant de faire des hôtels », explique Jean-Luc Le West, directeur général du groupe Tera. « Sur les catalogues des vendeurs de voyages australiens, il y a plusieurs pages sur Fidji, le Vanuatu et la Polynésie, mais presque rien sur la Calédonie. Les Japonais nous disent : « on veut des choses nouvelles ». »

Question : Pourquoi, selon les professionnels du tourisme, faut-il développer les hôtels ?

Spécialiste du tourisme ultramarin, le géographe Jean-Christophe Gay est moins optimiste : C’est un pari risqué ! Il faut aussi faire de la publicité et penser à la formation professionnelle, pour que les gens du territoire connaissent les métiers du tourisme (école hôtelière, restauration….).

Question : D’après ce géographe, les hôtels suffisent-ils ?

B. Le projet Peng

Hôtel à Peng (Lifou). Projet porté par les coutumiers, avec une chaîne hôtelière : un hôtel 5 étoiles d’une centaine de chambres (bungalows et villas), un golf 18 trous, un centre de remise en forme, un centre de conférences.

Questions :

  1. Les coutumiers de l’île ont-ils été consultés dans l’élaboration de ce projet ?
  2. Quel type d’hôtel est prévu à Lifou ? Est ce un gros hôtel ?

C. Réactions de la population

Depuis trois ans, la tribu de Hapetra est divisée en deux camps : ceux qui sont favorables au projet de construction d’un ensemble hôtelier de luxe (ils représenteraient en tout les trois quarts de la population du district), et ceux qui y sont franchement opposés. Samedi, la pose de la première pierre de cet ensemble hôtelier s’est effectuée non sans mal. En effet, outre des slogans hostiles - « La plage de Peng n’est pas à vendre » -, l’entrée de la piste d’accès à la plage était entravée par de nombreux obstacles, parmi lesquels des pneus enflammés.

Questions :

  1. Quelle tribu est concernée par la construction de l’hôtel ?
  2. La construction de l’hôtel plaît-elle à tout le monde ?

L’AVIS DES OPPOSANTS

Les opposants de la tribu de Hapetra, déterminés, expliquent ainsi leur position « Les partisans de ce projet (notamment le petit chef) nous ont promis une centaine d’emplois directs. Nous n’y croyons pas. Lors de la construction du Drehu Hôtel, à Wé, on leur avait aussi promis des emplois, on a même envoyé des jeunes se former à Nouméa. Aujourd’hui, qui travaille dans cet hôtel ? Des gens issus d’autres tribus que celle de Qanono ! Et ce sont souvent dans les emplois les moins intéressants. »

Question. Que reprochent au projet ses opposants ?

Ajoutons, que le projet prévoit que la plage de Peng, depuis la piste qui descend jusqu’à l’ancien temple, ne sera plus accessible au grand public, mais il y aura des accès directs à la mer.

Question. Quel autre reproche peut-on faire à ce projet ?

L’AVIS DES PARTISANS DU PROJET

Le petit chef d’Hapetra, Ijako Luewadria, déclare : « Sur quatorze familles de la tribu, une seule s’oppose au projet ». Le grand chef du Gaïca, Pierre Zeoula, voit, lui, dans ce projet « la création de cent emplois, sans compter les retombées indirectes ». Et de préciser fermement : « Des formations sont prévues, on va aller jusqu’au bout ». Macate Wenehoua, l’architecte chargé du montage du dossier, précise : « Ce projet sera respectueux de l’environnement selon la norme HQE (haute qualité environnementale). »

Question. Quels sont les trois arguments que les partisans du projet mettent en avant pour défendre leur projet ?

Source : delphine73 canalblog
www.iles loyauté.com

EPILOGUE : Il semble qu’à mon départ, plus personne ne parle du projet Peng, on dirait qu’il est enterré. En revanche un autre projet d’hôtel de luxe est en cours à MOU. Un élève dont le père est une des personnes à l’origine du projet m’a apporté les plans : des bungalows de luxe avec piscine privée pour chacun qui se fondaient assez bien dans la nature et la culture (ils ressemblent à des cases un peu modernes).


titre documents joints

Développer le tourisme à Lifou

2 décembre 2013
info document : PDF
1.3 Mo

Une proposition de séquence de géographie en classe de cinquième.


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