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L’opération Serval au Mali

lundi 23 septembre 2013 par Gérard LESTELLE, Laure DANGEL

Cette proposition de séance est le compte-rendu d’un travail collectif réalisé durant le stage Enseigner la Défense de juillet 2013.

Introduction

Programme d’éducation civique de 3e :

  • L’étude de cas proposée se place en introduction du thème 2 – La Défense et l’action internationale de la France.
  • Temps proposé : 1 heure
  • Cette étude peut être menée selon deux stratégies :
    • Soit en travail par deux, c’est-à-dire par table puis correction commune.
    • Soit en travail par groupes avec compte rendu de chaque groupe et rédaction pour chaque groupe de la trace écrite. Les parties 1 et 2 étant assez longues, elles peuvent être traitées chacune par un ou plusieurs groupes. La 3e partie est plus courte, elle peut être donnée à un groupe d’élèves en difficultés…
  • Chaque groupe, ou table, possède 1 ou plusieurs exemplaires des documents. Chaque élève a une photocopie individuelle du questionnaire.

Documents

Les missions de la Défense nationale dans le contexte contemporain mondial : l’opération SERVAL au Mali en 2012-2013.

Chronologie indicative :

  • Janvier 2012 Offensive de rebelles touareg et de groupes affiliés à Al-Qaida.
  • 22 mars Un putsch militaire renverse le président Amadou Toumani Touré au pouvoir depuis 2002.
  • 11 janvier 2013 Début de l’opération française Serval qui stoppera la progression des islamistes armés vers Bamako.
  • 25 avril L’ONU autorise une force de 12 600 casques bleus chargée de stabiliser le Nord.
  • 18 juin Accord de Ouagadougou entre le gouvernement de transition et la rébellion touareg.
  • 7 juillet Début de la campagne du premier tour de la présidentielle du 28 juillet, au lendemain de la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis janvier.

Document 1 : le contexte géopolitique

Depuis le 17 janvier 2012, un conflit armé oppose dans le nord du Mali l’armée malienne aux rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et au mouvement Ansar Dine, alliés à d’autres mouvements islamistes. Le MNLA revendique l’autodétermination et l’indépendance de l’Azawad qui correspond aux trois régions maliennes de Kidal, Tombouctou et Gao. Le gouvernement malien refuse ces revendications, défendant l’intégrité du territoire malien35. Le mouvement Ansar Dine défend, lui, l’instauration d’une république islamique avec l’application de la charia.
Ce conflit engendre des conséquences néfastes pour les populations de ces régions dont une partie se réfugie dans les pays voisins (Mauritanie, Algérie, Niger et Burkina Faso), avec d’autres conséquences pour les habitants déjà confrontés à des difficultés alimentaires. Le 15 novembre 2012, François Hollande, président français reçoit le président Nigérien à l’Élysée pour discuter d’une intervention française et de la protection des exploitations française des mines d’uranium, au Niger, à la frontière avec le Mali.

Source : Wikipedia

Document 2 : Déploiement des soldats français dans le nord du Mali

Déploiement des soldats français dans le nord du Mali

Photo : AFP

Document 3 : L’ opération « Serval »

L’opération Serval, en référence à un félin africain, est le nom donné à l’intervention militaire menée au Mali par l’armée française, depuis le 11 janvier 2013, à la demande du gouvernement du Mali.
L’opération a pour objectif de soutenir les troupes maliennes cherchant à repousser une offensive des groupes armés islamistes qui ont pris le contrôle de l’Azawad, la partie nord du pays. Les buts de cette intervention tels qu’exprimés par le président français, François Hollande, le 15 janvier 2013 sont d’arrêter l’avancée en direction de Bamako des forces djihadistes, sécuriser la capitale du Mali et permettre au pays de recouvrer son intégrité territoriale.

Source : Wikipedia

Document 4 : un champ de bataille régional

Source : L’Express

Document 5 : L’accueil des forces franco-maliennes à Tombouctou

Charia : Loi révélée de l’Islam, régissant la vie cultuelle et les relations sociales entre musulmans.

Document 6. La prise de Tombouctou, un « symbole » pour l’opération au Mali

Les forces franco-maliennes ont repris sans combattre, dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 janvier, la grande ville de Tombouctou, dans le nord du Mali, mais n’ont pu empêcher l’incendie d’une bibliothèque abritant de précieux manuscrits par les islamistes en fuite. Tombouctou, située dans la boucle du fleuve Niger, était tombée l’an dernier aux mains de rebelles islamistes.

La prise de Tombouctou constitue-t-elle un tournant dans l’intervention au Mali ?

C’est un symbole, car Tombouctou est une ville bien connue, plus que Gao ou Diabali. On voit d’ailleurs comment la presse a titré sur l’événement. C’est important, car c’est une très grande ville, qui était tenue par les islamistes.
Pour l’armée française, le travail est loin d’être achevé par la prise de Tombouctou. Elle ne peut partir maintenant, sinon il y aura des violences.

Source : Le Monde.fr le 29.01.2013

Document 7 : Mali : la France peut-elle partir ?

La situation du Mali est des plus précaires, souligne le rapport remis au Conseil de sécurité par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, mardi 26 mars.

Où en est la situation sécuritaire ?
Ban Ki-moon recense plus de 260 000 déplacés dans le pays depuis sa partition de facto proclamée par les Touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) en avril 2012. S’y ajoutent 170 000 réfugiés dans les États voisins. Au moins 77 % des Maliens vivent sous le seuil de pauvreté ; l’insécurité alimentaire menace 2 millions de personnes. La situation sécuritaire globale est volatile. Le secrétaire général de l’ONU note de « sérieuses violations des droits humains au nord » et estime que, « même quand l’intégrité territoriale aura été pleinement restaurée, de nombreux risques subsisteront en termes de sécurité, y compris des attaques terroristes, la prolifération d’armes, le trafic de drogue et d’autres activités criminelles ».

Quand les forces françaises engagées dans l’opération « Serval » vont-elles quitter le Mali ? L’exécutif français a évoqué un début de retrait des troupes fin avril. De 4 000 soldats aujourd’hui sur le terrain (5 200 mobilisés au total), l’opération « Serval » devrait passer à 2 000 hommes en juillet et à 1 000 à la fin de l’année.

À quoi ressemblera la force de maintien de la paix de l’ONU, la Minuma ? Une nouvelle résolution de l’ONU devrait, mi-avril, permettre de transformer la Misma en opération de maintien de la paix des Nations unies. Un impératif, estime Paris, compte tenu de la gravité de la situation et des problèmes de financement des forces africaines.
Pour être efficace, la force onusienne devra compter 11 200 soldats et 1 400 policiers, estime Ban Ki-moon.
Les diplomates s’accordent sur le fait que le mandat de la Minuma devra être robuste : il s’agit de contenir les groupes islamistes, de sécuriser les centres urbains dans les secteurs pacifiés tout en assurant la protection des civils et un accompagnement du processus politique. La force agira sous chapitre VII, ce qui sous-entend la possibilité de recourir à « tous les moyens nécessaires ». Document 6

Source : LE MONDE GEO ET POLITIQUE le 29.03.2013, par Alexandra Geneste (à New York) et Nathalie Guibert

Questions

Les missions de la Défense nationale dans le contexte contemporain mondial : l’opération SERVAL au Mali en 2012-2013.

1. Le contexte géopolitique

1) Quelles sont les revendications du MNLA ? (2 réponses) Et celles du mouvement Ansar Dine ?

2) Quelle est la position du gouvernement malien par rapport à ces revendications ? Et quelle en est la conséquence ?

3) Quelles en sont les conséquences sur les populations ?

4) À partir du document 4, complétez les phrases suivantes par les mots Nord et Sud :

  • Au …………… se situe le territoire sous contrôle des Djihadistes.
  • Au …………… se situe le territoire sous contrôle de l’armée franco-malienne.

5) D’après le document 5, qu’est-ce qui prouve que
les Djihadistes veulent appliquer un gouvernement
religieux dans la ville de Tombouctou ?

6) Pourquoi François Hollande, président français,
reçoit-il en novembre 2012 le président du Niger ?
Quelle ressource souhaitent-ils défendre ?

7) Coloriez (de la couleur de votre choix) le Mali :

Carte de l'Afrique

2. L’opération « Serval »

1) Quand débute-t-elle ?

2) D’après le document 2, décrivez le milieu naturel
dans lequel se déroule cette opération militaire.

3) Quels matériels sont engagés dans l’opération ? À quelles armées appartiennent-elles ?

4) Quels pays frontaliers sont engagés dans l’opération auprès de l’armée française ?

5) Comment se manifeste cet engagement ?

6) En vous servant de la situation militaire évoquée dans la question 4 de la 1re partie, expliquez quel est l’objectif stratégique des frappes françaises à la frontière entre le Nord et le Sud du territoire.

7) À quelle date est libérée Tombouctou ?

8) Pourquoi la prise de Tombouctou est-elle importante ? Marque-t-elle pour autant la fin de la guerre au Mali ? Justifiez votre réponse.

3. La situation du Mali après l’opération « Serval »

1) Comment doit s’achever la mission « Serval » au Mali ?

2) Comment l’ONU va-t-elle intervenir pour sécuriser le pays ?
3) D’après Ban Ki-moon, quelle est la situation humanitaire du pays ?

4) Quel processus démocratique en cours devrait permettre au Mali de retrouver une situation politique stable ?


titre documents joints

L’opération Serval au Mali

23 septembre 2013
info document : PDF
599.4 ko

La fiche-élève


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